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Les échecs avec des pions humains
Le jeu d’échecs traditionnel, avec de vrais jeunes gens servant de pions, est assez répandu dans les villages du Nord. On le pratique à l’occasion de la fête du Têt ou des fêtes de village.

Le jury choisit trente-deux jeunes garçons et jeunes filles célibataires, âgés de quinze à vingt ans, en nombres égaux, pour jouer le rôle des pions. Le général et la générale doivent être choisis avec un soin particulier. Ils doivent être à la fois beaux et vertueux et ne pas avoir connu de deuil au cours de l’année écoulée. Ce jeu est souvent organisé dans la cour du temple ou sur un terrain vaste. Un jury, présidé par le tông co, directeur du jeu qui doit être expert à ce jeu, siège en un lieu soigneusement choisi. Chaque pion est vêtu son rôle.

Pour commencer, deux joueurs se présentent devant le jury pour tirer au sort qui le camp. Ensuite on fait venir les pions humains, vêtus de beaux costumes dont les couleurs permettent de distinguer les deux camps. Le général et la générale de chaque camp, après avoir accompagné leurs pions à leurs places, rejoignent leur position.

Dans certaines localités, seuls le général et la générale ont le droit de s’asseoir sur leurs trônes, protégés d’un parasol, les autres pions se tiennent debout, leur identité inscrite sur la chemise, sur le devant ou dans le dos. Ailleurs, chaque pion est assis et tient à la main une fiche indiquant son nom. Chaque camp est aidé d’un assistant qui se charge de déplacer le siège au moment voulu. Un petit garçon va et vient derrière les joueurs en battant le tambour. Il n’est pas facile de se concentrer quand on risque un échec et de jouer avec en plus les roulements de tambour. Le directeur du jeu doit suivre les déplacements de chaque pion et les reproduire sur son propre échiquier en miniature. Parfois, un bouffon anime la fête. Quand la partie est terminée, le jury distribue les prix aux vainqueurs ainsi que des récompenses aux pions gagnées et perdues. Ceux qui jouent le rôle du général et de la générale offrent souvent une collation, qui se compose parfois seulement du thé, du bétel et des noix d’arec, pour remercier leurs équipiers car ils sont fiers d’avoir été les élus de l’année.