La fête se doit d’accomplir certains rites religieux qui se succèdent selon un ordre strict depuis la préparation jusqu’à la fin de la fête. On compte généralement parmi eux: la cérémonie d’ablution (môc duc), la cérémonie rituelle d’habillement et de coiffure des statues (gia quan), la cérémonie de procession, la cérémonie d’ouverture et la cérémonie des adieux.
Le môc duc se déroule souvent à minuit, la veille de l’ouverture de la fête. Les cérémonies de procession de l’eau et de présentation aux génies précèdent le môc duc dans certaines localités. Après le môc duc, vient le gia quan. S’il n’y a pas de statue, qu’il y a seulement les tablettes cultuelles, il faut poser sur le trône costumes et coiffure. Ensuite, un jour avant la cérémonie de procession, on place la statue ou les tablettes cultuelles ou les costumes et la coiffure sur le palanquin.
La procession: les fêtes comportent souvent des cérémonies de procession des génies, des génies tutélaires du village, du texte de la prière ou de l’eau. Celles des génies ou génies tutélaires du village se déroulent avant les cérémonies d’ouverture et de clôture de la fête. Le programme et le sens de la cérémonie de procession diffèrent d’une fête à l’autre par l’identité des génies, celle des participants, le style d’exécution, et l’ordre des groupes en procession. Les processions les plus courantes sont celle des génies et celle de l’eau.
La fête vénère souvent les divinités des temples. Le plus souvent, elle se tient dans les maisons communales ou dans les temples car ils ont des superficies importantes favorables à l'organisation de la cérémonie rituelle et des jeux de divertissement. Avant l’ouverture de la fête, la procession des génies part du temple ou de la maison communale et se rend là où la fête est organisée. A la fin de la fête, la procession ramène les génies aux lieux de leur culte. Après la procession, se déroulent les cérémonies de culte et d’ouverture. Dans certaines localités la cérémonie de procession des textes de la prière dédiés aux génies se répète quotidiennement. On offre aux divinités un texte de la prière différent d’un jour à l’autre. On le place alors sur le palanquin qu’on nomme dans ce cas kiêu văn (palanquin de texte).
Dans les fêtes traditionnelles, seuls les hommes de plus de dix-huit ans prennent part à la procession, mais dans certaines fêtes vouées au culte de divinités féminines, telles que la fête de Phu Dày et celle de Ha Loi, les membres de la procession sont essentiellement des femmes.
Ce sont les villageois qui choisissent les participants à la procession, les giai đô. Ce sont des jeunes hommes forts, talentueux et vertueux. Etre choisi est un honneur tant pour soi-même que pour sa famille.
Des marques distinctives permettent de différencier les membres de la procession d’autres groupes défilant sur son trajet. Avant qu’ils ne se mettent en route au dehors, on entend, venant du temple et de la maison communale, les sons du tambour et du gong (ou jadis, coutume aujourd’hui bannie, les bruits des pétards). On bat le tambour et le gong depuis la veille à minuit, pour rappeler à tout le monde que c’est la fête. Jadis, on faisait exploser des pétards pour annoncer la fête aux gens.
On organise une grande cérémonie de clôture (cérémonie des adieux) au dernier jour de la fête. Cette journée est organisée, dans tous ses détails, selon des règles strictes.