La province de Thanh Hoa (Centre) a rendu publique la planification globale de la préservation, de la promotion des valeurs de la citadelle de la dynastie des Hô et de ses environs liée au développement du tourisme, plus de quatre ans après son inscription sur la Liste du patrimoine mondial.
Composée de la citadelle intérieure, du rempart extérieur de La Thanh et de l’esplanade Nam Giao dédiée au Ciel et à la Terre, la citadelle de la dynastie des Hô couvre une superficie de 155,5 hectares, entourée d’une zone tampon de 4.923 hectares. Selon les experts, il s’agit de la plus grande et de la plus originale citadelle en pierre de toute l’Asie du Sud-Est, laquelle est, de surcroît, l’une des mieux conservées de toute l’Asie.
Construite en gros blocs de pierre calcaire, la citadelle intérieure représente une nouvelle phase dans le développement de la technologie architecturale et de l’adaptation de l’urbanisme géomantique au contexte de l’Asie de l’Est et du Sud-Est.
La planification globale prévoit deux axes patrimoniaux importants: l’axe vertical reliant la citadelle de la dynastie des Hô de la porte Sud à la montagne de Dun et l’autel Nam Giao, et l’axe horizontal reliant le fleuve Ma et la place destinée aux activités culturelles et festives et La Thanh à l’ouest.
Mise en œuvre de 2015 à 2030, elle devra également former trois circuits touristiques, le premier avec les anciennes capitales du Viet Nam, le second avec les patrimoines mondiaux du Viet Nam et le troisième avec les sites touristiques dans la province de Thanh Hoa.
Edifiée en 1397 par Hô Quy Ly en se basant sur les principes du feng shui (géomancie), la citadelle de la dynastie des Hô "témoigne de l’épanouissement du néoconfucianisme dans le Viet Nam de la fin du XIVe siècle et de sa diffusion dans d’autres parties d’Extrême-Orient".
Capitale du Viet Nam de 1398 à 1407, mais aussi centre politique, économique et culturel du centre-nord du Vietnam du XVIe au XVIIIe siècle, la citadelle offre un témoignage exceptionnel sur une période cruciale dans l’histoire du Viet Nam et de l’Asie du Sud-Est, les concepts traditionnels de la royauté et des valeurs bouddhistes cédant alors le pas à de nouvelles tendances de la technologie, du commerce et de l’administration centralisée.