Ça y est, le rêve des amateurs de danse est enfin devenu réalité ! Un spectacle unique, intitulé « Paris Ballet », réunissant des danseurs de renommée internationale, pour un programme autour de “pas de deux”, a eu lieu le 11 juin dernier au Centre national des conférences de My Dinh, à Ha Noi.
Présenté par VP Bank, sous l’égide de l’ambassade de France et de l’Institut français au Viet Nam, «Paris-Ballet» a été mis sur pied par le directeur artistique Frédéric Fontan.
Eva Nguyên Binh, conseillère chargée de la culture et de la coopération à l’ambassade de France au Viet Nam, directrice de l’Institut Français au Viet Nam, raconte: "à l'origine de Paris Ballet, il y a le directeur artistique Frédéric Fontan qui était venu au Viet Nam pour faire des recherches sur son arrière-grand père qui vivait auparavant à Ha Noi. Et il voulait aussi faire un spectacle de ballet, c'est un ancien danseur, ici à Ha Noi avec Alice Renavand, danseuse étoile de l'Opéra de Paris dont la mère est vietnamienne. Moi j'adore le ballet et j'ai vu une formidable opportunité d'apporter au public vietnamien le meilleur du ballet français avec des gens qui ont eu de la famille vietnamienne. Et donc il y a plus d'un an, on s'est dit "allez, on y va".
Le spectacle comprend des extraits de neuf pièces parmi les plus romantiques, les plus techniques, les plus classiques, les plus belles, avec les pas de deux de Giselle, chef-d’œuvre absolu du ballet romantique produit en 1841, de Casse-Noisettes ou de Don Quichotte. Il propose également une incursion dans des pièces plus contemporaines, alliant classicisme et modernité comme In the night (Dans la nuit), mettant en scène trois couples de danseurs sur une musique de Chopin, qui sera jouée par le pianiste français Henri Barda, ou encore Non, rien de rien, sur la très célèbre chanson d’Edith Piaf. Le programme est donc riche et varié, mais d’après Frédéric Fontan, le fil conducteur est bel et bien là.
« Paris Ballet est la première soirée de la tournée de Paris Dance Galaxy que j'ai conçue pour être une tournée sur deux ans dans le monde entier. J'ai conçu la soirée avec plusieurs extraits. Chaque extrait est le climax d'une pièce entière. Et souvent, dans le ballet français, le climax, le moment le plus fort, est un pas de deux. Et ce pas de deux peut être très dramatique ou très amoureux, soit les deux, soit joyeux. Chaque extrait va être très fort en lui même et il n'a pas forcement besoin de toute la pièce en entier. Ce qu’il y a de génial avec la dance, et qu'on ne retrouve pas avec le théâtre ou l'opéra, c'est que la dance est un langage artistique universel. Donc on n'a pas besoin de mot, de référence culturelle trop forte. Les enfants dansent déjà quand ils sont tous petits et dont c'est un mouvement naturel. », indique Frédéric Fontan.
Paris-Ballet amène avec lui, les meilleurs danseurs et même le meilleur des danseurs, avec notamment Alice Renavand et Agnès Letestu, ainsi que Mathilde Froustey. Ces étoiles de la danse, venant des meilleures compagnies telles que l’Opéra de Paris, celui de Berlin, la Compagnie nationale de Madrid, la Scala de Milan ou le San Francisco Ballet, emmènent le public dans un voyage au cœur du ballet français. « J'ai dansé Casse-Noisettes, le grand pas de deux. C'est très dur parce que quand on danse Casse-Noisettes en entier, ce pas de deux génère beaucoup de pression car le public l'attend avec impatience. Et tout le monde connait la musique, on sait que les gens dans le public, ils ne sont là que pour ça. Et ensuite je dansais Kitri dans Don Quichotte. Je suis très heureuse de venir danser au Vietnam pour la première fois et de danser Don Quichotte parce que c'est mon ballet préféré. C'est le dernier ballet que j'ai dansé à l'Opéra de Paris avant de venir au San Francisco, alors c'est un peu mon emblème. » dit Mathilde Froustey, danseuse étoile du San Francisco Ballet.
En ce qui concerne la musique, «Paris-Ballet» est conçu comme un programme d’échange artistique franco-vietnamien. Les airs de Fauré, Bizet et de Tchaïkovski sont joués par l’Orchestre symphonique du Viet Nam, sous la direction du chef d’orchestre japonais Tetsuji Honda.
Après cette soirée unique à Hanoi, le directeur artistique Frédéric Fontan amènera ses troupes en Chine puis à Hongkong pour continuer sa tournée mondiale.