Comme chaque année, à l’arrivée des premiers jours lunaires, les habitants de la province de Phu Yên (Centre) se pressent de voir la course hippique. Pour l’occasion, les agriculteurs deviennent les jockeys et les chevaux qui transportent les marchandises deviennent leurs destriers.
Dès l’aube, les habitants de Phu Yên se rendent à l’hippodrome Go Thi Thùng dans la commune d’An Xuân (district de Tuy An) pour assister à la course. Go Thi Thùng est l’un des deux seuls endroits du pays où les courses hippiques traditionnels se déroulent.
À 09h00, la course débute. Trente-deux chevaux sont sur la piste et partent au galop. «Bien que les chevaux en compétition soient des chevaux de bât, la course s’avère professionnelle», dit Nguyên Van Dinh, résident de la ville Tuy Hoà. «Moi et mes amis venons de la province de Khanh Hoà (Centre) et sommes aussitôt présents. Nous reviendrons comme toujours à chaque futures éditions», partage Huynh Thi Kim Dung, une spectatrice.
La course hippique Go Thi Thùng est apparue au Viet Nam à l’époque coloniale française (1884-1945). Elle est maintenant devenue une des activités culturelles et sportives les plus fréquentés dans la province de Phu Yên. Les chevaux en compétition sont ceux utilisés pour transporter les marchandises et les produits agricoles des locaux, qui deviennent leurs cavaliers.
«Les spectateurs nous encourageant énormément. Nous sommes très enthousiaste de la course», confie Nguyên Huu Chi, chef de l’équipe de la commune d’An Hiêp (district de Tuy An). Cet homme, dans la soixantaine, a participé à l’évènement une dizaine de fois.