Le Viet Nam va soumettre à l’UNESCO une brève synthèse du site Ba Bê–Na Hang, connu tant pour sa biodiversité que pour sa géologie, pour une future proposition d’inscription sur la liste du patrimoine mondial.
Le lac de Ba Bê
Le vice-Premier ministre Vu Duc Dam a donné instruction au Ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme de se coordonner avec le Comité national de l’UNESCO du Viet Nam pour faire figurer le site dans la liste indicative en vue d’une candidature prochaine.
La liste indicative est un inventaire de sites et de lieux que le Viet Nam défendra devant le comité du patrimoine mondial de l’UNESCO. Seules deux candidatures par année peuvent être soumises par chaque pays.
La réserve naturelle de Na Hang qui s’étend sur plus de 33.000 ha dans la province de Tuyên Quang, abrite un des plus riches écosystèmes du monde selon le Fonds mondial pour la nature – États-Unis.
Elle recense à ce jour plus de 2.000 espèces végétales, dont ébène, girofle, sapinette et calambac, et 263 espèces d’oiseaux, 61 de reptiles, 35 d’amphibiens et 90 de mammifères, dont le singe au visage retourné (Rhinopithecus strykeri, l’ours noir asiatique (Ursus thibetanus)
Entouré de chaînes de montagnes calcaires pittoresques recouvertes de forêts primitives dans la province de Bac Kan, le lac de Ba Bê, d’une superficie de près de 500 ha et d’une longueur de quelque 8 km, a été classé parmi une vingtaine de lacs d’eau douce exceptionnels à protéger lors d’une conférence sur les lacs mondiaux, aux États-Unis en 1995, et reconnu comme l’un des 27 jardins des patrimoines de l’ASEAN en 2003.
Le parc national de Ba Bê recense 1.268 espèces végétales appartenant à 160 familles dont bois de fer (erythrophlaeum), parapentace et markhamia, et 81 espèces de mammifères, 234 d’oiseaux, 30 de reptiles, 18 d’amphibiens, 107 de poissons, 553 d’insectes.
Le Ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme devra guider les comités populaires des provinces de Tuyên Quang et Bac Kan dans l’élaboration du dossier de candidature qui sera soumis au Premier ministre pour approbation, puis déposé auprès de l’UNESCO.