Dans l'atelier de sa famille, dans le village de Triêu Khuc district de Thanh Oai, Dang Minh Tâm, 50 ans, et son mari coupent des papiers de couleurs en lamelles de 0,3 à 0,5cm de largeur. Ils les roulent en bottes pour chaque couleur, créent des tableaux, des animaux et autres souvenirs à base des lamelles de papier, vérifient des tableaux inachevés, se dépêchent de les achever pour honorer les commandes.

Elle indique puiser son inspiration dans les estampes populaires de Dông Hô et les nombreuses traditions figuratives du Vietnam telles que Hung dua(Cueillette de noix de cocos), Chan trâu thôi sao (Jouer de la flûte sur le dos du buffle), Danh ghen (Jalousie), ou dans les sites de Hanoi comme le temple de la Littérature, la pagode au Pilier unique... 

Ses œuvres sont présentes dans nombre de magasins de souvenirs de Hanoi, Hô Chi Minh-Ville ou Sa Pa, et mêmes dans plusieurs pays du monde. Plusieurs Vietnamiens et étrangers ont passé d'importantes commandes de tableaux pour en faire présent à leurs amis. 

Tableaux en découpures 

En 2002, c'est par hasard qu'elle s'est vu offrir un livre sur les techniques de création de fleurs en lamelles de papier. Ensuite, elle a passé du temps à rogner des lamelles de papier, puis les enrôler et les assembler avec de la maroufle suivant la maquette dessinée sur une éponge. Le travail et l'expérience peu à peu acquise ont conduit Minh Tâm à aller plus loin : réaliser des tableaux.

Pour une telle création, il faut du temps, car chaque étape de réalisation demande patience, précision et soin du détail. Elle conçoit l'œuvre puis, avec son mari, réalise un premier exemplaire avant de le faire copier par ses apprentis. Par exemple, pour faire un tableau de 70 x 80cm sur l'ancien quartier de Hanoi, il faut 5 jours de travail.

En cette année de célébration du Millénaire de la capitale, l'atelier de Dang Minh Tâm se consacre à la production d'une série de tableaux et d'articles de souvenir ayant pour thème Hanoi et ses habitants comme le lac de l'Épée restituée, l'ancien quartier, le marché des fleurs du Têt. 

Son atelier a produit des dizaines de milliers d'œuvres : tableaux, poupées, animaux... Son atelier contribue à créer des emplois aux travailleurs locaux bénéficiant d'un revenu mensuel de 1,7 million de dôngs.