Le Japon continuera d'aider le Vietnam à restaurer et exposer les toiles du peintre vietnamien Nguyên Phan Chanh, a annoncé le professeur japonais Tsutomu Nakamura, directeur du projet de restauration et d'exposition des toiles de cet artiste, lors d'une séance de travail le 16 août avec le Musée des beaux-arts du Vietnam.
En 2013, les deux parties coopèreront dans l'exposition des tableaux restaurés ainsi que pour la construction d'une galerie au sein du Musée des beaux-arts du Vietnam afin de mieux préserver ces oeuvres.
La directrice de l'Institut de restauration des oeuvres d'art (IWAI), Kikuko Iwai, a affirmé que le Japon assisterait également le Vietnam dans la formation de cadres, notamment en leur apportant les connaissances technologiques nécessaires à la bonne réalisation de ce travail de haute précision.
Lancé en 2008, ce projet a permis à ce jour de restaurer trois toiles du peintre Nguyên Phan Chanh (Hun thuyên, Dôn cui et Cô gai cuoi bo qua sông), lesquelles ont été exposées au Musée national d'art moderne de Tokyo.
Étant l'un des peintres les plus emblématiques du Vietnam, Nguyên Phan Chanh (1892-1984) né d'un père lettré confucéen. Il suit un enseignement classique à Huê avant d'intégrer la première promotion de l'École des beaux-arts d'Indochine entre 1925 et 1930 (faute d'informations plus précises) avec Lê Van De, Le Pho, Mai Thu et Georges Khanh. Il découvre alors, sous l'impulsion de Tardieu, la peinture sur soie.
Très proche des gens du peuple, il saisit des scènes familières, une pause, une vision intimiste et capte les gestes les plus simples. Privilégiant les volumes et les masses, il simplifie les détails anatomiques, et dispose sa palette sombre en large aplat.
Nguyên Phan Chanh a su associer harmonieusement les techniques occidentales et orientales, et créer des bases essentielles pour le style de la peinture sur soie.