Avec le développement du tourisme et la forte urbanisation, Hôi An doit faire face à une forte densité de population et au recul de certaines de ses particularités culturelles.
Si en 2009, Hôi An, province de Quang Nam (Centre), comptait 75.730 habitants, dix ans plus tard, ils sont le double. Et selon les prévisions, ils seront 97.000 en 2015, dont 82.400 au centre-ville.
La plupart des maisons des rues Lê Loi, Bach Dang, Trân Phu ou Nguyên Thai Hoc sont des magasins. D’une superficie pour le moins restreinte dans l’immense majorité des cas, ils sont aussi le logement de toute la famille. Hôi An applique des réglementations strictes sur le bâti dans l’ancien quartier, c’est pourquoi les propriétaires ne peuvent construire d’étages.
Protéger les particularités locales
Selon une enquête menée en 2010, le centre-ville de Hôi An est très densément peuplé. Il y a par exemple 10.157 personnes/km² à Minh An, 8.551 personnes/km² à Câm Phô, 6.188 personnes/km² à Tân An... Depuis 1990 pourtant, la ville déclenche régulièrement des campagnes de transfert des habitants en banlieue. Mais les résultats sont mitigés.
Cette situation fait que l’on trouve souvent trois ou quatre générations sous un même toit. De plus, 80% des personnes vivant dans le vieux quartier viennent d’autres régions ou sont des étrangers, lesquels ont fait évoluer les traditions de cette ville.
Pour protéger les particularités locales, les autorités de Hôi An ont lancé le mouvement de «Construction d’une ville culturelle pour la période 2011-2015». La priorité est de construire un mode de vie culturel et civilisé, de renforcer les connaissances des habitants dans divers domaines et de les encourager à faire du sport pour leur bien-être. La ville les encouragera aussi à construire un mode de vie familial et social respectueux des valeurs essentielles de la vie en société.
De plus, elle insiste aussi sur la gestion, la préservation et la valorisation des patrimoines culturels liés au développement du tourisme et d’une ville écologique. Avec comme mots d’ordre : «Croissance économique durable, culture diversifiée, société sûre et civilisée, ville et villages propres».
Pour atteindre ces objectifs, la ville consacrera 1% de ses dépenses annuelles à ce projet.