La conservation, la restauration et la réfection des vestiges historiques nécessitent des investissements importants et la mobilisation de nombreuses personnes. Ainsi, mieux former les cadres compétents chargés de diriger ces travaux se pose comme un impératif.
D’après Nguyên Thê Hùng, directeur du Département des patrimoines culturels, dépendant du ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme du Vietnam (MCSTV), plus de 3.000 vestiges historiques ont été recensés au Vietnam, parmi lesquels 7 sont reconnus au niveau mondial. Il faut aussi compter les 7.000 vestiges présents dans des municipalités de province qui doivent être protégés et valorisés.
Actuellement, la gestion de ces sites est déléguée à des organisations ou des particuliers. Il est cependant difficile d'identifier les responsables dans les cas où cette gestion fonctionne mal.
De nouveaux organes de gestion ont donc été créés, notamment des Comités, des centres, ou des assemblées communales, municipales et provinciales, chargés du management des sites et vestiges historiques. Mais il manque encore une agence qui chapeauterait et uniformiserait ces méthodes de management au niveau national. Pire encore, certaines localités n'ont ni cadre, ni institution chargés de prendre en charge l'entretien du patrimoine. Il en résulte des vols d'objets anciens, des irrégularités dans la restauration et la réfection des vestiges historiques, ainsi que les litiges concernant la question des revenus des membres des Comités de gestion des vestiges, etc.
Un énorme effort déployé afin d'unifier la gestion
Pour M. Hùng, il est nécessaire de promulguer des lois pour perfectionner l’appareil de management, aux niveaux local et national, et de créer des comités dépendant des Services municipaux et provinciaux de la culture, des sports et du tourisme. Le plus urgent est de créer une coordination entre les actions des différents groupes concernés : les autorités communales, le Front de la Patrie et les organisations.
Certains experts de la gestion du patrimoine jugent qu’il faut responsabiliser les organismes chargés de ces travaux, et leur donner des directives bien déterminées. Il faut aussi organiser des formations à destination des cadres gestionnaires de base.
D'après Nguyên Thê Chinh, directeur du Service provincial de la Culture, des Sports et du Tourisme de Bac Giang, le Comité national, municipal et provincial devra se charger de la conservation des vestiges historiques reconnus par l’UNESCO. La surveillance et la sauvegarde des vestiges seront prises en charge par des comités de management aux niveaux régional et communal. La restauration et la réfection des vestiges seront exécutées par le Comité de management d’État.