Face à de nombreuses difficultés, les membres du club n’ont pourtant rien perdu de leur enthousiasme. Ils sont d’ailleurs prêts à jouer leurs spectacles n’importe où.
Nguyên Huu Sào, originaire de la province de Bac Ninh et fondateur du club, déclare que chaque fois que les habitants originaires de Bac Ninh se réunissent, il veut faire quelque chose de différent. “Éloigné de ma ville natale depuis 1997, je souhaite préserver l’âme de notre campagne, alors, j’ai fondé ce club”, raconte-t-il. Et d’ajouter :
“Au début, notre club ne comptait que 10 membres, mais maintenant nous sommes plus de 30”.
Mme Nguyên Thi Vân, 62 ans, partage :
“Malgré mon âge vieillissant, chaque fois que je chante le +quan ho+, ma fatigue semble disparaître”.
Selon elle, naturellement, une séance de spectacle de quan ho dure jusqu’au lendemain matin ! Le spectacle comporte trois actes. Le premier est souvent destiné aux chanteurs qui ont de l’expérience puisque cette partie exige des techniques spécifiques et rythmées. Le deuxième concerne les “chants annexes”, c’est-à dire qu’on chante librement. Le dernier acte, ce sont les chants d’adieu. Ainsi, les deux dernières parties sont interprétées par tous les chanteurs.
Chu Duc Thang, 63 ans, originaire de la province de Nam Dinh, se dit affolé par les mélodies harmonisées du quan ho. Il regrette de ne pas pouvoir le chanter en indiquant qu’il est très difficile. Une fois informé de la fondation du club, il s’y est inscrit immédiatement, mais il lui a fallu trois ans d’un fastidieux apprentissage pour ne chanter que certaines pièces.
“
Au début, j’avais beaucoup de difficultés pour bien articuler l’intonation des mots dans les chants. Mais maintenant, personne ne peut me contraindre à abandonner ! Depuis la fondation du club, je fréquente toutes les séances de répétition comme celles d’interprétation”, affirme-t-il.
Selon M. Sào, afin de maintenir les activités du club, il doit contacter les gens de sa province natale pour acquérir des costumes et les distribuer aux membres. Il indique qu’il est recommandé de chercher ces costumes dans sa province pour assurer la qualité et le standard. Dans le Sud, il est possible d’en trouver, mais la satisfaction n’est pas toujours au rendez-vous.
En facilitant les performances du club, Pham Van Duc, du Centre de la culture et des informations du district de Long Thành, fait savoir que le club participait activement à presque toutes les activités culturelles de la province. Et d’ajouter que son centre créera des "conditions favorables" en prêtant des espaces de spectacle et en accordant des assistances financières de sorte que le club puisse mieux fonctionner. Dans les temps à venir, son centre compte coopérer avec les membres du club pour produire des disques compacts à vendre.