Préservation et valorisation de la musique traditionnelle
Mettre à jour: 12 Juin 2014
Plus que jamais, la musique traditionnelle est menacée par la diversité d’un marché musical plein de genres modernes. Devant cette réalité, musicologues et jeunes s’efforcent de préserver et de valoriser les traditions de la musique vietnmienne.

«Actuellement, moi et mes amis, nous créons un club folklorique ví et dặm +petites chansons alternées entre garçons et filles+ afin de préserver et de promouvoir ce genre auprès du public», a partagé Thanh Phong, un étudiant de l’Institut de musique de Huê.

«J’apprends le dàn nguyêt +luth en forme de lune+ depuis cinq ans. Je préfère la musique traditionnelle», a indiqué Duy Tùng, un autre étudiant de cet institut.

Redonner le goût de cette musique au public

Le Vietnam possède des styles traditionnels non seulement nombreux, mais aussi originaux et très variés. Cela n’empêche pas la musique traditionnelle d’avoir de plus en plus de peine à retenir l’intérêt du public vietnamien, en particulier des jeunes, ce qui les conduit inexorablement à leur mort... «La plupart des jeunes ne comprennent pas la musique traditionnelle, même populaire. Ils préfèrent la musique étrangère. Inversement, dans des pays comme la Chine, la République de Corée ou le Japon, les enfants de six ans peuvent très facilement apprendre à jouer d’un instrument traditionnel», a affirmé Bùi Lê Chi, responsable de la section d’enseignement du dàn bâu (monocorde) de l’Institut de musique national.

«Très peu de jeunes s’intéressent à la musique traditionnelle, mais je suis convaincu qu’ils aimeront la musique folklorique s’ils ont l’occasion d'entrer en contact avec celle-ci. Pour ce, il faut leur donner les opportunités de la découvrir», a souligné le musicien Quang Long des Éditions Âm Nhac (Éditions de la musique).

Afin de présenter la musique folklorique, notamment aux élèves et aux étudiants, plusieurs programmes et activités ont été organisés. À Hanoi, l’Université FPT a organisé avec succès un cours de dàn tranh (cithare à 16 cordes) et de dàn bâu (monocorde). Ce dernier a intéressé de nombreux étudiants. À Hô Chi Minh-Ville, le Service de l’éducation et de la formation a lancé le projet «Enseigner la musique traditionnelle dans les écoles» qui a été approuvé par plusieurs personnes.

Parallèlement à cette introduction en milieu scolaire, il faut organiser des festivals, mais aussi mieux rémunérer les artistes populaires.

Afin que la musique traditionnelle retrouve le chemin du cœur des Vietnamiens, il faudrait qu’elle bénéficie de plus d’investissements dans la formation de gestionnaires et de musiciens professionnels.

CVN