Des milliers d’objets anciens sont conservés aujourd’hui dans des maisons communes, pagodes et maisons de particuliers à Hôi An. Les archivistes de cette vieille ville de la province de Quang Nam (Centre) connaissent actuellement de grandes difficultés pour préserver, mais aussi valoriser, toutes ces pièces historiques.
«Selon une étude préliminaire, le nombre d’anciens documents en Hán-Nôm (écriture démotique sino-vietnamienne), livres, ou encore tablettes de bois, détenus par les particuliers, ou conservés dans les pagodes, les maisons communes de Hôi An est très élevé. Portant en général sur des décrets royaux, le foncier, ainsi que le bouddhisme, ils vont du XVIIe siècle au début du XXe siècle», a informé Trân Van An, directeur adjoint du Centre de gestion et de conservation des patrimoines culturels de Hôi An.
«Les tablettes de bois sont de véritables œuvres, des sculptures aux qualités artistiques tout en constituant une source documentaire précieuse pour la recherche sur l'évolution des langues vietnamiennes et du Nôm», a fait remarquer le bonze supérieur Thích Hanh Hoa, gérant de la pagode de Phuoc Lâm, à Hôi An. Toutefois, ces objets anciens sont exposés à leur perte dans les pagodes comme chez les particuliers, compte tenu de leurs conditions de conservation.
Le Centre de gestion et de conservation de patrimoine culturel de Hôi An a recensé et conserve aujourd’hui plus de 8.000 de ces anciens documents, la plupart en Hán-Nôm. «Lors de cet inventaire, le centre a découvert pas mal d'anciens documents dégradés au point d’être perdus, à cause des insectes xylophages et de l’humidité», a informé Trân Van An.
Désormais, le Centre de gestion et de conservation des patrimoine culturel de Hôi An soutient la préservation des tablettes de bois de la pagode de Phuoc Lâm. Il donne aussi des moyens de conserver les anciens documents, tout en poursuivant leur traduction, leur conservation, leur restauration et leur archivage qui est aussi effectué sous forme numérique.