Tous les week-ends à Hô Chi Minh-Ville, le groupe «Tiêng hat quê huong» (littéralement «Le chant de la terre natale»), du professeur de musique Pham Thuy Hoàn et de la cithariste Hai Phuong, se réunit pour des démonstrations d’instruments traditionnels et l’enseignement de chants traditionnels.
Dans un espace chaleureux, artistes et spectateurs ne semblent faire qu’un. Les membres du groupe jouent des instruments traditionnels comme le dàn tranh, le dàn bâu pendant que le public chantent des airs traditionnels. Une initiative de la prof de musique Pham Thuy Hoàn. «On fait imprimer les paroles des chansons sur le prospectus de programme pour que le public puisse chanter. Je suis très contente de voir qu’il y a de plus en plus de jeunes intéressés par la musique traditionnelle. C’est exactement ce que nous souhaitions depuis longtemps. Nous avons des classes gratuites pour les écoliers et étudiants depuis des années», partage-t-elle.
Le public comprend plusieurs spectateurs spéciaux. Alexandro Madrigal en est un exemple. Installé au Vietnam depuis un an, il est enseignant d’anglais dans une école internationale à Hô Chi Minh ville. Passionné de dàn tranh, il prend des cours chez le fils du musicien Vinh Bao. Assistant toujours aux spectacles du groupe «Tiêng hat quê huong», il a même joué avec les membres du groupe lors d’une séance. «J’adore le son du dàn tranh. Je prends des cours depuis six mois. J’espère que de telles soirées rapprocheront la musique traditionnelle du public pour qu’elle ne se fane pas», confie-t-il.
Le public comprend aussi bien des écoliers, des étudiants que des médecins ou des enseignants. Leur point commun : la passion pour la musique traditionnelle, surtout du dàn tranh. Jouer du dàn tranh leur permet de se détendre après l’école et le travail.
Depuis 30 ans, le groupe «Tiêng hat quê huong» est un lien entre les amoureux de musique traditionnelle. «Je suis très contente d’avoir assisté à cette soirée. On a vu des artistes jouant magnifiquement et chanté des airs traditionnels. Un bon moyen d’en savoir plus sur les arts traditionnels du pays», confie Hoài Huong, étudiante à l’Université des sciences sociales et humaines de Hô Chi Minh-Ville.
Actuellement, avec la musique contemporaine qui envahit tout le paysage musical vietnamien, de telles soirées sont précieuses. Elles permettront de promouvoir et de sauvegarder la musique traditionnelle, pour les générations actuelle et futures.