Hanoi, une capitale envoûtante
Mettre à jour: 05 Novembre 2009
Les touristes étrangers qui ont la chance de visiter Hanoi gardent des souvenirs inoubliables de leur passage dans cette capitale, qui fêtera son Millénaire en 2010. Chaque fois qu’ils reviennent, ils découvrent de nouvelles merveilles...
John Balaban, professeur américain de littérature à l'Université de Caroline du Nord, a fait des recherches sur l’"Histoire de Kim Vân Kiêu», du grand poète Nguyên Du - 18e siècle (1766-1820), pour traduire cette oeuvre en anglais et la faire connaître au public américain. Il a beaucoup fréquenté la Bibliothèque nationale de Hanoi pour rechercher des documents, et a contemplé des heures entières la beauté du lac Hoàn Kiêm. Il a appris la légende liée à ce lac, où le roi Lê Loi rendit l'épée magique au Génie Tortue après avoir vaincu les envahisseurs Ming au 15e siècle. «Une légende très intéressante et d’une grande signification», a-t-il confié.

L’Italien Robetto Diviala est venu au Vietnam dans le cadre d’une mission liée à l’environnement. Il y a acheté un chapeau conique qu’il a offert en cadeau à sa petite amie. La jeune fille l’a beaucoup aimé et ils ont décidé de revenir ensemble au Vietnam. De retour cette fois-ci en tant que touriste, Robetto Diviala et sa petite amie ont passé beaucoup de leur temps à visiter Van Miêu - Quôc Tu Giam (Temple de la Littérature - La première université du Vietnam). «J'ai beaucoup appris sur le confucianisme. Après avoir écouté un exposé sur les stèles de doctorat à Van Miêu - Quôc Tu Giam, j’ai réalisé que le peuple vietnamien respecte hautement les personnes studieuses et qui réussissent. C'est évident en voyant ces stèles sur lesquelles sont inscrits les noms des lauréats des examens nationaux, avec l'espoir qu'ils seront une source d'inspiration pour les générations futures. "



Avant chacun de ses voyages au Vietnam, Robetto choisit de se concentrer sur un thème particulier. "Pour ma prochaine visite, je vais essayer d’en savoir plus sur les métiers traditionnels de Hanoi. J'ai acheté des céramiques dans le vieux quartier et été subjugué par la finesse de ces produits et le talent des artisans». Lors de sa précédente visite à Hanoi il a mangé du Pho (soupe de nouilles de riz avec boeuf ou poulet) dans un petit restaurant du quartier Hoàn Kiêm. Cette fois-ci, il est retourné dans le même restaurant, et, chose incroyable, la serveuse s’est souvenue de lui, notamment de ce détail : il voulait un Pho sans piment ! «Je me suis sentis vraiment heureux ! C’est la preuve que les Vietnamiens font vraiment attention aux gens, que les relations qu’ils nouent ne sont pas superficielles», dit-il en souriant.

Sergio Rivadeneyra Martell travaille en tant que chargé d'Affaires à l'ambassade du Mexique à Hanoi pour trois ans. Il adore déambuler dans le vieux quartier où se cachent de nombreux temples et sanctuaires édifiés à la mémoire de ceux qui ont apporté une grande contribution à la création de l'artisanat ou le développement national. Les 1er et 15e jours du calendrier lunaire ou pendant les jours de fête, ces sites sont remplis d’une dense et âcre fumée d'encens. "Dans mon pays, au Mexique, les sites spirituels sont souvent isolés de la vie urbaine animée. Mais, à Hanoi, il semble que vos ancêtres et ceux qui ont rendu de grands services au pays apparaissent dans chaque ruelle et rue, ce qui explique pourquoi les Hanoïens sont si fidèles à leurs valeurs traditionnelles."

Woon Bin est Singapourien. Il vit à Hanoi depuis près de 15 ans. Il travaille pour Ancheer Spa, au 68 de la rue Hàng Bông. Woon Bin connaît beaucoup de ruelles et de rues. Il affectionne particulièrement les lanternes suspendues le long de certaines ruelles du vieux quartier, à proximité de son lieu de travail. Ses collègues vietnamiens lui ont dit que ces lanternes étaient omniprésentes autrefois. Durant ses temps libres, il se promène dans les vieilles rues et s’arrête souvent au n ° 8 de la rue Hàng Mành, dans le magasin de lanternes du peintre Nguyên Khac Cân, qui fabrique ces objets depuis près de 15 ans. Le soir, sa maison est illuninée de lanternes aux multiples coloris. Quand il revient à Singapour, l'atmosphère de la vieille ville, ses amis et collègues lui manquent. Une de ses amis hanoïens lui a chanté un air intitulé «Se souvenir toujours de Hanoi". Il a retenu une phrase : "si l’on est loin de Hanoi, on ne cesse de s'en souvenir".
VNP