La situation réelle et l’objectif du plan de
développement du secteur des beaux-arts jusqu’en 2020 et sa vision pour 2030 a
fait l’objet d’un colloque organisé le 22 juin à Hô Chi Minh-Ville par le
Département des beaux-arts, de la photographie et des expositions (ministère de
la Culture, des Sports et du Tourisme).
L’objectif
est de collecter les avis des administrations concernées, de chercheurs et
d’artistes de la mégapole du Sud sur l’élaboration du plan de développement du
secteur des beaux-arts jusqu’en 2020 et sa vision pour 2030.
Les
participants ont discuté de divers thèmes dont la formation, la préservation et
la valorisation des beaux-arts traditionnels. Selon le théoricien et critique
d’art Nguyên Quân, les arts traditionnels et patrimoines du Vietnam sont
répartis dans nombre de villages et autres localités. C’est pourquoi il faut
prendre des mesures pour les rassembler, les protéger et les valoriser, ainsi
que juguler l’«hémorragie de matière grise» comme la déprédation de ces
patrimoines. Il faut par ailleurs élaborer une loi et des réglementations sur
la restauration et l’imitation de patrimoines afin de lutter contre la
destruction de ceux-ci par de telles opérations au profit du tourisme.
S’agissant
de création et de réalisation d’oeuvres, le sculpteur Nguyên Xuân Tiên,
professeur à l’Université des beaux-arts de Hô Chi Minh-Ville, a estimé que
bien que la sculpture vietnamienne se rapproche de plus en plus des tendances
mondiales, il n’y a pas encore beaucoup de belles oeuvres. La raison
principale, c’est qu’il n’y a pas de coopération ni de synergie entre organes,
branches et échelons. Il faut de plus construire des zones en plein air à
l’extérieur de la ville afin d’exposer les sculptures, ce qui permettra de
conserver les «enfants de l’esprit» des artistes.
Selon
la plupart des participants, le projet sur le développement du secteur des
beaux-arts jusqu’en 2020 et sa vision pour 2030 ne doit pas donner la priorité
au développement d'une telle ou telle école des beaux-arts. Car en effet, le
développement des beaux–arts ne se suit pas n’importe quelle règle. Par contre,
le projet doit prévoir des infrastructures pour les beaux–arts, pour développer
et valoriser tous les styles. Il faut de même créer un institut de recherche en
beaux–arts afin de réunir les experts, les spécialistes comme les talents,
ainsi que construire trois grands centres de matières à Hanoi, Dà Nang et Hô
Chi Minh-Ville pour la restauration des patrimoines nationaux.