Selon le vice-président du Comité populaire de la province de Thua Thiên-Huê (Centre), Ngô Hoà, la préservation du nha nhac (musique de cour) en 2009 est axée sur les études, la collection, l'archivage, la formation des jeunes artistes, la restauration des costumes, les campagnes de promotion et de valorisation.
Concrètement, la base de données sur le nha nhac continue d'être mise à jour et enrichie. La province envisage de demander à l'UNESCO d'enregistrer les artistes de cette musique dans la liste du "patrimoine humain vivant" du Vietnam. De plus, les études scientifiques sur la valeur historique et artistique du nha nhac et des formes d'interprétation sont également réalisées au service des programmes de représentation de cette musique. Le Centre de préservation des vestiges de l'ancienne capitale de Huê a élargi ses recherches sur les fêtes royales de la dynastie des Nguyên (1802-1945), afin de les reconstituer à l'occasion de manifestations culturelles locales comme le Festival de Huê. Ce qui permettra d'élargir le champ de représentation du nha nhac. De plus, pour pérenniser le nha nhac, la localité a attaché une digne attention à la formation de jeunes musiciens tout en mettant en oeuvre des politiques prioritaires en faveur des artistes spécialisés dans cet art musical. Prochainement, un centre d'étude de la culture immatérielle devrait voir le jour dans l'optique de renforcer la protection et la valorisation du nha nhac si cher à la ville de Huê.
Depuis la reconnaissance du nha nhac par l'UNESCO comme patrimoine immatériel du monde il y a 5 ans, le Théâtre d'arts traditionnels de la cour de Huê (Centre de préservation du vestige de l'ancienne capitale de Huê) a déployé de gros efforts dans la collection d'anciens numéros de cet art musical, de danses royales et d'autres rites au service du public lors des cérémonies importantes. Les extraits de plusieurs pièces du tuông (théâtre classique) comme Ky Lan Anh, la danse Luc cung hoa dang, la démonstration de tambour de Thai Binh... ont bien séduit les touristes. À côté des 15 danses royales remises au goût du jour, " d'autres ont été restaurées comme Nu tuong xuât quân (La femme général au combat), Song phung (Deux phénix), ou Long hô hôi (Dragon et tigre se regardent)”, a affirmé le directeur du théâtre précité, le metteur en scène Truong Tuân Hai.
La représentante du bureau de l'UNESCO à Hanoi, Vibeke Jensen, a hautement apprécié les résultats obtenus par le Centre de préservation du vestige de l'ancienne capitale de Huê dans la protection du nha nhac. À son avis, c'est un " modèle typique à suivre pour la préservation des autres patrimoines culturels immatériels de la région".