Un séminaire a été organisé le 5 décembre à Moscou, en Russie, pour présenter le culte des Déesses-Mères des Vietnamiens.
Le culte des Déesses-Mères - reconnu patrimoine culturel immatériel de l’Humanité par l’UNESCO le 1er décembre 2016 - est une pratique traditionnelle au Viet Nam avec une longue histoire. La croyance des Déesses-Mères reflète le désir des habitants pour la santé, la richesse et la fortune.
S'exprimant lors de l'événement, le Vénérable Thich Tam Kien a informé les participants des valeurs culturelles de cette croyance. Selon lui, la croyance en les Déesses-Mères est très importante pour les Vietnamiens.
Cette cérémonie de culte des Déesses-Mères, une croyance purement vietnamienne, date des IIe – IIIe siècles avant J.-C. Un rite qui prend sa source dans la coutume de culte de la Déesse du Riz et de la Déesse-Mère (époque du matriarcat). Selon les historiens, du fait que leur existence était sous la dépendance des éléments naturels, les Vietnamiens d’antan vénéraient les esprits capables de les protéger, regroupés sous le vocable de «Déesses-Mères». Celles-ci géraient chacune une sphère de l’Univers : le Ciel, la Terre, les Eaux, les Forêts et Montagnes.
Au panthéon vietnamien figurent quatre Déesses-Mères dirigeant l’Univers : celle du Ciel (Mâu thuong thiên), celle de la Terre (Mâu Dia), celle des Eaux (Mâu Thuy), celle des Forêts et Montagnes (Mâu Thuong Ngàn). Nombreuses sont les légendes qui racontent la naissance et l’existence mystérieuses de ces divinités.
Né dans le Nord du pays, le culte des Déesses-Mères a essaimé dans de nombreuses localités du Centre et du Sud. On dénombre plus de 7.000 lieux de culte, notamment dans le Nord (provinces de Lang Son, Ha Noi, Nam Dinh, Thanh Hoa...).