C'est grand. C'est plat. C'est vert. Formé à partir de dépôts limoneux charriés par le Mékong, le delta du Mékong est caractérisé par une fertilité extraordinaire. La nature y est conquérante, la végétation on ne peut plus luxuriante…
Vers un produit touristique caractéristique "Établir un produit touristique caractéristique pour attirer les touristes" était le thème d'une récente conférence consacrée au décollage du tourisme du Mékong tenue au resort Hon Trem, district de Kiên Luong, province de Kiên Giang.
Selon l'Association du tourisme du delta du Mékong, cette région est jugée à "potentialité diversifiée" concernant le tourisme. On peut y voyager sous différentes formes : tourisme fluvial, écotourisme. Cette région est riche de sites ainsi que de vestiges historiques et culturels. La visite de vergers en sampans demeure une caractéristique du delta du Mékong qui attire beaucoup de touristes tant vietnamiens qu'étrangers.
La région a attiré au 1er semestre de l'année plus de 10 millions de touristes, en hausse de 8,7% en glissement annuel dont 730.000 étrangers (+ 18,7%). Le tourisme permet au delta du Mékong d'encaisser 1.251 milliards de dôngs (+ 27,8% en glissement annuel).
Pourtant, l'exploitation touristique n'est pas à hauteur du potentiel et des avantages de la région à cause de la répétition des produits présentés par les localités, tandis que si chacune propose sa spécialité, les voyageurs ne seront pas lassés. Une autre solution voudrait que les provinces du delta du Mékong coopèrent pour valoriser leurs atouts touristiques tout en créant un produit caractéristique, en exploitant des circuits spéciaux, afin de diffuser l'image de chaque localité ainsi que de toute la région.
La région s'oriente vers la coopération avec les pays riverains du Mékong comme la Thaïlande, le Cambodge et le Laos afin de mettre sur pied des circuits attrayants.
Au fil du grand fleuveLe Mékong est l'un des plus grands fleuves du monde et son delta, l'un des plus vastes. Il prend sa source sur les hauts plateaux tibétains à 5.000 m d'altitude. Il s'appelle Lancang Jiang (Eaux Turbulentes) en Chine, Mae Nam Khong (Mère des Eaux) au Myanmar, en Thaïlande et au Laos, puis prend le nom de Tonle Thom (Grandes Eaux) au Cambodge, pour finir sa course au Vietnam où on l'appelle Cuu Long (Neuf Dragons), car le fleuve se divise en 9 bras dans le delta du Mékong.
Partout où l'homme a gagné sur la mangrove, s'étendent de généreuses cultures. La région constitue ainsi le véritable grenier à riz du Vietnam, en produisant plus qu'il n'en faut à tout le pays pour vivre. Cette terre bienfaitrice apporte encore à foison des fruits et des produits aquatiques.
Les caprices du fleuve ont pourtant leurs exigences. Construire sur pilotis pour prévenir la montée des eaux, édifier des berges pour parer les infiltrations d'eau salée, surélever les routes pour faire face aux crues, percer des canaux d'évacuation, et bien entendu, vivre au rythme du roi Mékong… La navigation est naturellement le mode de communication le plus aisé du delta.
Dans le delta du Mékong, le tourisme communautaire est encouragé pour créer de l'emploi à la population locale. Certains projets sont d'ailleurs en cours de réalisation à An Giang, Tiên Giang, Bên Tre et Trà Vinh. À Vinh Long, la valorisation des villages de métier a permis aux touristes de découvrir plusieurs produits locaux tels que la céramique rouge des rives de la rivière Cô Chiên, le tapis en tiges de jacinthe d'eau des districts de Tam Binh, Vung Liêm, les galettes de riz de Luc Sy Thành, district de Trà ôn.