Plus d'un touriste étranger souhaite marcher sur le pont The Huc, joyau architectural au coeur de Hanoi. De là, il peut observer au nord le vieux quartier, au sud la Tour de la Tortue qui se mire dans les eaux vertes. Vu de loin, le pont évoque le peigne recourbé d'une princesse, dans un cadre de saules pleureurs, de flamboyants, de banians séculaires.
Ce fut d'abord un pont de bambou effleurant l'eau. En 1865, le fameux lettré Nguyên Van Siêu (1799-1872) eut l'initiative de créer l'actuel pont, baptisé The Huc (Endroit où se pose les rayons de l'Aurore). Depuis, ce pont arqué en bois laqué rouge, franchit avec ses quinze travées l'espace entre l'îlot de la Pagode de Jade et le bord du Lac de l'Epée orné de la Tour du pinceau et du Portique de l'Ecriture.
Tout a changé avec le temps. Le pont semble immuable avec sa silhouette gracieuse, il est entré dans la poésie, la photographie, la peinture, la musique et même dans l'âme vietnamienne.