Depuis que l'espace de la culture des gongs du Tây Nguyên (hauts plateaux du Centre) a été reconnu par l'UNESCO en tant que patrimoine immatériel et oral de l'humanité en 2005, son enseignement a été dispensé dans certaines écoles, en particulier celles sur les hauts plateaux du Centre, afin de préserver les valeurs culturelles de cet art original.
L'espace de la culture des gongs du Tây Nguyên inclut plusieurs éléments : gongs, récitals de gongs, joueurs de gongs, fêtes où l'on utilise les gongs, lieux d'organisation des festivals de gongs... L'espace de la culture des gongs du Tây Nguyên se maintient dans cinq provinces (Dac Nông, Dac Lac, Gia Lai, Kon Tum et Lâm Dông), sachant qu'il est commun - variation mises à part - à de nombreuses ethnies telles que Ê Dê, Ba Na, Gia Rai, Ma...
Actuellement, Kon Tum et Gia Lai ont introduit l'art des gongs dans les programmes scolaires de quelques écoles. Le secteur de l'éducation de la province de Kon Tum a expérimenté depuis l'année scolaire 2009-2010 l'enseignement des gongs et d'autres arts folkloriques du Tây Nguyên. Cet art est enseigné dans l'internat de Mang Giang de la province de Gia Lai. Ce lycée comprend désormais cinq groupes de gongs et cinq de danse dirigés par des artistes connus de cette province. Quelques enseignants ont aussi participé activement aux cours donnés par ces artistes. Si son enseignement en tant que matière à part entière a été très apprécié d'une bonne partie de la population locale, il ne peut cependant être généralisé faute d'enseignants en nombre suffisant.
Lors d'un colloque sur la culture des gongs en Asie du Sud-Est récemment organisé, la plupart des délégués vietnamiens, mais aussi étrangers, se sont accordés sur la nécessité d'enseignement cet art traditionnel mais en qualité d'activité extrascolaire.
L'espace de la culture des gongs du Tây Nguyên s'inscrit naturellement, bien sûr, dans l'espace de vie des minorités ethniques, même s'il ne se révèle que lors des fêtes ou des activités communautaires telles que rites cultuels, mariages, funérailles... Ce qui implique nécessairement que sa préservation comme sa mise en valeur demeure liées à son espace originel. L'essentiel désormais est de transmettre cette culture des gongs au plus grand nombre afin qu'il ne disparaisse pas.