Au début du dernier siècle, Hoàng Yên Chao, maître des terres de Bac Hà (province de Lào Cai, Nord), avait acquis le surnom de «roi des Mèo» ou «roi des H’Mông». Pour assurer son pouvoir, montrer à toute sa richesse et son prestige, il fit construire un palais somptueux. Aujourd’hui, la royale demeure constitue une destination incontournable pour les touristes de passage à Bac Hà.
Au début du dernier siècle, Hoàng Yên Chao, maître des terres de Bac Hà (province de Lào Cai, Nord), avait acquis le surnom de «roi des Mèo» ou «roi des H’Mông». Pour assurer son pouvoir, montrer à toute sa richesse et son prestige, il fit construire un palais somptueux. Aujourd’hui, la royale demeure constitue une destination incontournable pour les touristes de passage à Bac Hà.
Dans le district de Bac Hà (province de Lào Cai, Nord), «le palais du roi des H’Mông», mis en chantier en 1914, a été achevé en 1921, après sept ans de travaux. Ce sont le père et le fils, Hoàng Yên Chao et Hoàng A Tuong, de l’ethnie des Tày, qui étaient les propriétaires de l’imposant ouvrage. Le fils a été le chef du territoire de Bac Hà jusqu’à la libération de la province de Lào Cai en 1950. En son honneur, on appelle parfois cet ouvrage «le palais de Hoàng A Tuong».
L’histoire remonte à plus d’un siècle alors que le pays était encore soumis à la colonisation française. Les habitants, les H’Mông (Mèo), étaient dirigés par la famille de Hoàng Yên Chao contrôlant cette large région cultivant le pavot. La famille royale exerçait également de nombreux monopoles ; elle imposait entre autres une taxe sur le sel et d’autres produits de base... Ayant ainsi accumulé une richesse colossale, le roi décida de faire construire un palace à qui il donnerait le nom de son fils Hoàng A Tuong.
Une inspiration euro-asiatique
La légende dit que Hoàng Yên Chao demanda de l’aide pour cette construction à un grand maître de géomancie venu de Chine. Après d’innombrables études des astres et calculs, le savant désigna cet endroit où les éléments terrestres, les paysages, les montagnes et les rivières connaissaient une harmonie sans pareille. Le palais se trouve sur une large colline qui constitue le chef-lieu du district de Bac Hà. La montagne se dresse fièrement à l’arrière du palais tandis qu’un ruisseau plein de charme coule devant lui.
Le palais de 36 chambres, d’une superficie totale de 4.000m2, possède une architecture unique en son genre, d’inspiration euro-asiatique. Il a été conçu par deux architectes, un français et un chinois. Le style occidental apparaît dans les fines décorations telles que ces branches de laurier gravées sur la porte d’entrée et les couloirs pavés. Par ailleurs, on trouve les caractéristiques typiques d’une forteresse. Le palais est encerclé par des fortifications et chaque façade présente des portes de clôture et des créneaux sur les murs. La demeure n’était pas seulement la résidence de la famille Hoàng Yên Chao et Hoàng A Tuong, mais également leur lieu de travail.
L’intérieur du palais est d’une composition extrêmement raffinée. Une fois franchie la majestueuse entrée, les visiteurs découvrent une grande cour où avaient lieu les principales activités de la grande famille de Hoàng Yên Chao. Au fond, le bâtiment principal de deux étages s’étend solennellement sur une superficie totale de 420 m2. C’était là que la noble famille donnait de prestigieuses réunions. De parts et d’autres de cette oeuvre, on trouve également de belles maisons d’époque destinées aux épouses de Hoàng Yên Chao et Hoàng A Tuong. Les pièces réservées aux serviteurs et gardiens sont également très intéressantes à visiter.
Récemment, y attirer plus de visiteurs, le palais du roi des H’Mông a été restauré par les autorités locales. Pour conserver l’authenticité du site, on accorde une attention toute particulière aux matériaux utilisés : des roches calcaires, du sable, de la mélasse de canne à sucre, des matériaux provenant directement de la région. Des travaux effectués avec soin : de quoi rendre au noble monument son prestige d’antan...