Découvrez le «Café des fantômes» de Hanoi
Mettre à jour: 05 Juin 2013
Les jeunes hanoiens apprécient de temps à autre avoir des frissons en un lieu intéressant. Celui-ci, c’est le «Café des fantômes A Phu», situé dans une ruelle de la rue Hàng Bông, dans l’arrondissement de Hoàn Kiêm.
 
J’ai peur des fantômes. Mais, à l’invitation d’une copine, je suis allée faire un petit tour indiscret au café des fantômes de la rue Hàng Bông. Autrefois, ce café s’appelait Âm Phu, c’est-à-dire Enfer en vietnamien. Mais pour plusieurs raisons plus ou moins connues, son propriétaire l’a rebaptisé A Phu.

La nuit tombante, moi et ma copine prenons nos motos pour aller en ce lieu de fantômes. Le café est au fin fond d’une toute petite ruelle où l’on se sent en une place pleine de mystères. Au comptoir, nous sursautons devant la serveuse dont les cheveux cachent le visage, comme un fantôme japonais... Elle nous demande : «Pouvez-vous choisir votre menu ?».
 
Le menu ?
 
Le menu, c’est un ensemble de cartes tranchantes, comme l’arme utilisée dans le film chinois sur le Juge Bao. Nous constatons alors que le comptoir où nous sommes accoudés est un autel, puis, dans la pénombre, nous percevons petit à petit de plus en plus de références à la mort : sur les marches de l’escalier, des bustes aux yeux sans âme... Commençant à penser que nous sommes suivies, nous montons à l’étage, un petit étage sombre décoré de masques étranges et de citrouilles de Halloween inquiétantes, dans l’atmosphère particulière de récits de contes de fantômes par Nguyên Ngoc Ngan.

Nouveau lieu de rendez-vous des jeunes

À 20h00, de nombreux jeunes sont au «Café des fantômes», y compris des couples. Ils viennent ici pour la tranquillité et la discrétion des lieux. Les filles ont plutôt peur des fantômes, et dans ce café, elles se collent à leurs amoureux qui ont là une belle occasion de faire valoir leur côté protecteur.

Le café possède 14 petits box de 2 m2 environ que l’on appelle du nom familier de «chuong cu» : volière. Dans cet espace, aucune table ni chaises, juste une petite étagère en forme d’autel pour poser les boissons.

Un client, Trân Minh Tùng, de Câu Giây, nous confie, «je vais dans ce café depuis son ouverture, il y a 6 ou 7 ans. À cette époque, il s’appelait Âm Phu. C’est d’abord la curiosité qui m’a fait venir ici, puis sa discrétion, sa tranquillité et son côté romantique qui me séduisent toujours aujourd'hui. Je viens d’y fêter l’anniversaire de ma copine, et elle aussi aime aussi ce café». Café des fantômes A Phu, une bonne adresse pour ceux qui aiment chercher de fortes émotions.
CVN