Selon l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), le tourisme de croisière connaîtra d’ici à 2020 une fort développement dans l’Extrême-Orient, notamment au Vietnam.
Le tourisme de croisière connaîtra une croissance forte dans les années à venir, et les recettes de ce secteur sont de 30% à 40% plus élevées que d’autres formes de tourisme. Situé entre Hong Kong et Singapour, deux grands pôles de tourisme de croisière, pays en plein développement doté de plus de 3.200 km de côtes et de beaucoup de patrimoines culturels et naturels reconnus par l’UNESCO, le Vietnam a beaucoup d’atouts pour développer le tourisme de croisière, ont estimé les experts.
En 2012, le pays a accueilli environ 285.000 croisiéristes. Et sur les premiers sept mois de 2013, une croissance de 55% a été observée par rapport à la même période de 2012. Cependant, cela ne correspond qu’à environ 4-5% du total des touristes étrangers au Vietnam.
«Au Vietnam, le tourisme de croisière n’attire pas beaucoup de voyagistes en raison du faible nombre de ports touristiques capables d’accueillir des paquebots. À quoi s’ajoutent le manque de main-d’œuvre spécialisée, des produits et services touristiques peu diversifiés, peu professionnels», a souligné Lê Van Hùng, chef du Département du Sud relevant du ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme.
Train de mesures
Pour un développement durable de ce secteur, selon les experts, le Vietnam devrait proposer une stratégie globale à long terme. «D’abord, les voyagistes doivent coopérer avec des compagnies de services touristiques, d’hôtellerie-restauration…afin de diminuer les prix des services touristiques, de chambre. En outre, ils doivent créer de nouveaux produits et services, notamment des tours originaux», a estimé Vu Duy Vu, vice-directeur général du voyagiste Saigontourist.
D’après Lê Van Hùng, «les voyagistes doivent mettre l’accent sur l’Amérique du Nord, l’Europe, l’Australie, la Chine… via la participation à des foires touristiques internationales. Il faut coopérer avec les pays membres de l’ASEAN dans le développement de l’économie maritime ainsi que l’organisation d’événements touristiques».
«À court et moyen termes, il faut coopérer avec les unités de gestion des ports maritimes afin d’en faire des ports capables d’accueillir des paquebots, moderniser les bateaux touristiques pour les mettre aux normes internationales, améliorer l’hygiène alimentaire ainsi que la sécurité des touristes… À long terme, le Vietnam doit investir dans des ports de croisière, avec des équipements modernes et des services confortables», a ajouté Lê Van Hùng.
À l’horizon 2020, le Vietnam table sur de 11 à 12 millions de touristes étrangers, et de 45 à 48 millions de Vietnamiens, de 18 à 19 milliards de dollars de recettes, avec le tourisme représentant de 5,5%-6% du PIB national, selon le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme.