Une « borne religieuse » aux confins du pays
Mettre à jour: 29 Octobre 2013
Trônant depuis longtemps sur l’archipel Truong Sa (Spratly), la pagode de Truong Sa Lon, au style architectural traditionnel, est digne d’être un symbole de la souveraineté du Vietnam sur cet archipel sacré.
Comme c’est le premier jour du mois lunaire, presque tous les habitants de l’île de Truong Sa Lon viennent brûler des baguettes d’encens et prier à la pagode de Truong Sa Lon.

Nous venons d’allumer des baguettes d’encens quand le bonze supérieur Thich Giac Nghia, qui gère la pagode, finit une cérémonie de prières. Et c’est dans le jardin de la pagode, ombré par des arbres séculaires, qu’il nous a raconté sa religion et ce qui l’a incité à venir ici. C’est la troisième fois qu’il a demandé à venir exercer sa religion à la pagode Truong Sa Lon.  

L’une des cultures des Vietnamiens depuis l’Antiquité est la culture religieuse, c’est pourquoi ils ont construit de nombreux maisons communales, pagodes, temples n’importe où ils vivaient. Ainsi, sur les îles en pleine Mer Orientale, au large du Vietnam, des pêcheurs vietnamiens y ont installé des pagodons pour vénérer dieux et Bouddha , et solliciter une protection en mer. Ces lieux de culte sont des preuves de la présence ancienne des Vietnamiens sur ces îles. Actuellement, cinq pagodes sont présentes sur l’archipel de Truong Sa.

Implantée au cœur du chef-lieu de Truong Sa, sur l’île de Truong Sa Lon, la pagode de Truong Sa Lon a une portique à trois entrées et un clocher au-dessus. Passant par la cour de la pagode, les visiteurs entrent dans le temple Đại hùng Bảo, un espace à deux travées, au toit recourbé couvert de tuiles rouges. A l’intérieur, après les portes en bois rares sont accrochées des sentences parallèles et horizontales dorés, en quôc ngu (écriture vietnamienne romanisée).

Au sein de la pagode trône une statue de Bouddha en gemme blanche qui frappe les visiteurs. Cette statue, qui vient de la pagode d’Or au Myanmar, est un cadeau du Premier ministre Nguyen Tan Dung. La conversation s’arrête car c’est le temps de faire des prières. Le bonze Thich Giac Nghia nous quitte et sonne la cloche qui résonne dans toute la pagode, que beaucoup considèrent comme une « borne frontalière » religieuse des confins du Vietnam.  
VNI