Le village de soierie de Nha Xa
Mettre à jour: 15 Mai 2014
Situé à proximité du pont Yên Lênh franchissant la rivière Rouge, qui relie les provinces de Hung Yên et Hà Nam, le village de Nha Xa, dans la commune de Môc Nam, district de Duy Tiên, province de Hà Nam, est bien connu pour le tissage de la soie, qui se classe au deuxième rang après celle de Van Phuc à Hanoi

La légende veut que le fondateur de l'artisanat du village fût le prince Nhân Huê Vuong Trân Khanh Du, un général talentueux sous la dynastie des Trân. Lors d'un voyage sur le fleuve Rouge, il a enseigné aux villageois comment cultiver les mûriers pour élever les vers à soie et tisser la soie. Depuis, ce métier s’est transmis de génération en génération.

Au début du 20e siècle, les soieries de Nha Xa étaient écoulées dans de nombreuses provinces et villes du pays. Malgré d'énormes difficultés dans la production et la recherche de marchés, les villageois ont fait de grands efforts pour préserver leur artisanat traditionnel.

Selon Nguyên Hông Tiên, président de l'Association de la soierie traditionnelle de Nha Xa, 90% des familles soit 800 personnes vivent de ce métier. Le village compte environ 200 métiers à tisser. Certaines familles en ont de 4 à 5 qui fonctionnent à pleine capacité. Beaucoup de grands ateliers ont des dizaines de machines à tisser, fournissent des boutiques à Hanoi, Hue, Da Nang et Hô Chi Minh-Ville, et même exportent vers le Laos et la Thaïlande…

Selon Pham Thi Hà, propriétaire de l’atelier Hoat Hà, en raison de l'instabilité du marché ces dernières années, les villageois ont connu d'énormes difficultés dans la recherche de débouchés. Pour répondre à la demande des clients, ils font différents produits de haute qualité, tels que tussor, soie grège, satin et lin qui sont très recherchés par les clients.

Ce métier non seulement se développe dans le village, mais aussi dans des localités voisines telles que Lanh Tri, Chuyên Ngoai, Hoà Mac et Dông Van, créant des emplois pour des centaines de familles. Malgré les hauts et les bas, ce métier a été perpétué par les villageois qui souhaitent toujours présenter leurs produits, non seulement dans le pays, mais aussi à l’étranger.

VNI