Pour les ethnies minoritaires peuplant les régions montagneuses du Nord, le 15e jour du 7e mois lunaire est célébré somptueusement, avec une signification différente de celle chez les Viêt (ethnie majoritaire habitant la plaine). C’est la fête Vu Lan, l’occasion d’exprimer sa reconnaissance envers ses ancêtres et de la piété filiale envers ses parents.
Quelques jours avant la Vu Lan, l’atmosphère de fête règne déjà dans les villages d’ethnie Tày de la commune de Nghia Dô, province de Lào Cai. On va au marché pour préparer un festin. Dans chaque foyer, tout le monde s’active : confection des banh chung (gâteau de riz gluant farci), distillation de l’alcool de maïs, préparation des bun (vermicelles de riz), recherche des pousses de bambou, pêche des poissons, abattage d’un cochon de lait et de quelques canards...
En particulier, le gendre se doit d’aller offrir à ses beaux-parents une paire de canards, un mâle et une femelle, pour exprimer sa piété filiale envers eux.
Le jour de la fête, un repas pantagruélique est déposé sur l’autel, dédié au culte des ancêtres et des génies tutélaires. Puis, il est dégusté par tous les membres de la famille, autour de verres d’alcool de maïs. Chacun formule des vœux de bonne santé et de chance.
Lors de la fête Vu Lan, des jeux populaires sont organisés ici et là dans les villages. L’occasion pour ces montagnards endurcis de rivaliser de talent et pour les adolescent(e)s de conter fleurette, et de trouver celui ou celle avec qui fonder une famille...