Avant, pendant et même après le Têt traditionnel, les larges trottoirs des rues «ông dô» (rues des lettrés) - devant les centres culturels, maisons des beaux-arts ou pagodes de Hô Chi Minh-Ville - sont occupés par les stands de calligraphie.
La rue Pham Ngoc Thach, la plus célèbre de toutes, draine toute une foule d’amateurs qui se ruent vers la Maison culturelle de la jeunesse où une vingtaine de stands sont étalés. Les uns veulent emporter une lettre caractéristique selon la philosophie orientale, soit en chinois, soit en vietnamien, exprimant un souhait comme Phuc (bonheur), Lôc (prospérité), Tho (longévité) ; ou une qualité comme Tâm (cœur), Nhân (patience), Chân (vérité)..., tandis que les autres désirent un vers d’antan ou une sentence parallèle exprimant par exemple le sentiment de gratitude envers leurs parents.
Sous la main experte de l’«artiste du pinceau», le «tableau» prend peu à peu forme sous le regard admiratif de l’assistance.