Après avoir quitté la Nationale 1A au centre du district de Nui Thanh, province de Quang Nam, en prenant un ferry à l'estuaire de la rivière Truong Giang, les visiteurs pourront rejoindre la commune de Tam Hai, district de Nui Thành dans la province de Quang Nam.
Outre l'estuaire, il n'y a que la mer et un village connu localement sous le nom de «village de pêcheurs de Tam Hai».
Ce village a d'innombrables cocotiers qui sont si touffus que les rayons du soleil ne peuvent atteindre les routes du village, ce qui rend l’atmosphère agréable. Depuis des siècles, les villageois de Tam Hai vivent sous ce toit végétal et ont conservé les caractéristiques culturelles d'un village de pêcheurs traditionnel.
Peut-être il n'y a aucun autre endroit dans le Centre du Vietnam qui compte un aussi grand cimetière de baleines, avec des centaines de tombes dont certaines abritant des cétacés de 100 tonnes. Depuis toujours, quand une baleine morte est trouvée par les habitants elle est enterrée avec une cérémonie digne d’un dieu. Lê Tinh, un pêcheur de 77 ans, a confié : « Quand une baleine échouée est découverte, les villageois coupent des tiges de bambou pour faire un radeau et utilisent des arbres pour l'arracher à la mer. »
Ce cimetière des baleines a été reconnu comme patrimoine historique et culturel. Chaque année, le 20e jour du 1er mois lunaire, les villageois organisent une cérémonie d'offrande au cimetière pour demander aux forces occultes beau temps et mer calme.
Cette zone abrite également l’escarpement de Ban Than, long de plus d’un km. Les eaux abritent holothuries, ormeaux et autres crustacés, fournissant une source de nourriture abondante et à portée de mains aux habitants.
En mars, les villageois cueillent la Sargassum henslowianum, une algue utilisée comme nourriture et matière première d’une boisson gazeuse et de médicaments traditionnels. Selon Nguyên Duc Thu, un ramasseur, « de mars à mai, ma famille cueille environ huit tonnes d'algues, d’une valeur de plus de 50 millions de dôngs, qui sont vendues à des Chinois »
Au bout du village de Tam Hai, trônent un vieux temple et deux puits, des puits Cham. Même en période de sécheresse, ils fournissent de l'eau à des milliers de familles. L'eau est très claire et il est utilisée pour faire de l’alcool de riz, où l’on ajoute des fruits de mer séchés.
Les pêcheurs locaux peuvent récolter en une heure 5-10kg de fruits de mer frais. Sous le couvert des cocotiers, ils grillent pour les visiteurs de passage des poissons, crevettes, seiches et huîtres. Claude Huriez et d'autres touristes français ont été touchés par l'affection sincère des habitants. Il a confié: «Mes amis et moi voulions visiter Tam Hai. Les paysages et les habitants ressemblent à ceux d’une île paradisiaque française, Bora Bora."