Môc Châu, la nature dans tous ses états
Mettre à jour: 19 Octobre 2015
À environ 200 km de Hanoi, le plateau de Môc Châu compte nombre de sites naturels qui attirent les visiteurs vietnamiens et étrangers. Situé à 1.000 mètres d’altitude, le plateau fait partie de la province montagneuse de Son La (Nord).

Les champs de théiers à Moc Chau

Les touristes, en particulier étrangers, aiment visiter les champs de théiers Shan Tuyêt, dans le village de Cho Lông, district de Môc Châu. Chaque parcelle dispose en moyenne d’une trentaine de plants, d’une hauteur de 4 à 5 m chacun.

La surface dédiée à la culture du thé Shan Tuyêt a toutefois tendance à diminuer. Les locaux expliquent ce recul notamment par la culture du maïs, qui prend le dessus sur celle du thé, et la vente des plants comme plantes d’agrément. Aujourd’hui, le village de Cho Lông ne compte plus qu’environ 500 plants. Leurs feuilles, assez grandes, sont d’un vert vif. La variété Shan Tuyêt représente actuellement la moitié du thé cultivé dans le district de Môc Châu.

«Comme beaucoup de gens, j’aime découvrir de nouvelles choses quand je fais du tourisme. Visiter ce site, avec des plants de théiers séculaires, est exceptionnel. Cela m’a aussi permis de mieux comprendre l’identité culturelle ainsi que la vie des locaux», a confié Pham Van Duoc, touriste venant de la province de Quang Ninh (Nord). Pour le Suisse Peter Damary, plus que de voir les arbres, on peut aussi observer tout le travail de production. Le tout en admirant de beaux paysages. «C’est magnifique. Les théiers, en particulier les plus hauts, sont d’un grand intérêt touristique», a-t-il dit.

Les touristes qui visitent les champs de théiers, échangent avec les habitants afin de mieux comprendre les spécificités du thé Shan Tuyêt tout en prenant des photographies garderont certainement des souvenirs inoubliables de ces moments.  

Chute d’eau et forêts de sapins

Après les champs de théiers, les touristes peuvent se rendre sur d’autres sites. La chute d’eau de Dai Yêm par exemple. Pour y arriver, il faut traverser une forêt, sur une route bétonnée. La chute d’eau de Dai Yêm est aussi appelée Nàng ou Ban Vat. Située dans la commune de Muong Sang, district de Môc Châu, elle attire les voyageurs depuis longtemps.

Selon la légende, le nom de Dai Yêm (couvre-sein) vient de l’histoire d’une jeune fille qui a sauvé un garçon qui allait s’y noyer. La chute, haute d’environ 100 m, se divise en deux parties. L’écart entre les deux parties est d’environ 200 m. En été, lorsqu’il fait chaud, l’endroit prodigue une fraîcheur bienvenue. La chute de Dai Yêm est très impressionnante entre avril et octobre, période où l’eau est la plus abondante. En surface, l’eau devient blanche. 

«C’est sublime. En plus, il fait frais. À Nice, d’où je viens, il y a aussi une cascade connue et de nombreuses chutes d’eau. Les amateurs de sensations fortes sautent même du haut des cascades. Je fréquente pas mal de personnes qui ne connaissent pas le Vietnam. Or, les paysages du pays sont très variés, surtout entre le Nord et le Sud. Dans chaque région, les coutumes sont différentes», a déclaré Stéphane Passeri, un touriste venant de l’Hexagone.

La forêt de sapins de Ban Ang, dans la commune de Dông Sang est aussi une destination qui vaut le détour lorsqu’on visite le district de Môc Châu. Entre les arbres, plantés par l’homme, se trouvent plusieurs lacs. Les touristes peuvent s’y promener, faire du camping ou louer des pédalos. Un juste mélange entre nature et loisirs. «L’endroit est très joli. Que de tels sites soient ouverts au public est une bonne chose. Les gens peuvent s’y relaxer et se ressourcer dans un cadre magnifique. Même si la forêt a été reboisée, l’environnement ne perd pas de son charme», commente Peter Damary.

Le district de Môc Châu peut se visiter en toutes saisons. Que ce soit au printemps, en été, en automne ou en hiver, les touristes découvriront des paysages à couper le souffle. Rien de mieux que d’y aller pour s’en rendre compte.

AVI