Mui Ne est un des hauts lieux touristiques du Sud. Si cette station balnéaire compte des centaines de resorts, une nouvelle tendance se développe : le camping sur la plage. Illustration avec le Coco Beach Camp, qui accueille en moyenne chaque mois 5.500-6.000 touristes.
La ville de Mui Ne ne compte plus ses hôtels et resorts. Afin de se démarquer de la concurrence, plusieurs entreprises touristiques ont décidé d’exploiter les environs, notamment le chef-lieu de La Gi, où se développe le camping.
Le chef-lieu de La Gi se situe dans la province de Binh Thuân. Il abrite actuellement près de 40 projets touristiques : Mom Da Chim, Dât Lành, Ba Thât, Dôi Duong, Nhà Bè, Coco Beach Camp, etc. Selon Trinh Van Thai, chef du Bureau de la culture, de l’information du chef-lieu de La Gi : «Si les resorts s’orientent vers le tourisme haut de gamme, le concept de camping sur la plage est assez nouveau au Vietnam. Le complexe touristique Coco Beach Camp est l’instigateur de ce modèle, qui attire un public jeune et souvent étranger».
Des dépenses modiques
Contrairement aux resorts et autres villégiatures qui engloutissent des centaines de milliards de dôngs d’investissement, établir un camping ne nécessite que peu de frais. Tout dépend en fait de l’envergure et de la conception. Les resorts satisfont les critères hauts de gamme, ce qui se répercute sur les prix, très élevés, et les rendent inaccessibles à la majorité des touristes.
Ce n’est évidemment pas le cas du Coco Beach Camp. L’établissement, qui s’étend sur une superficie de 4 ha le long de la plage de Cam Binh, propose des bungalows de différentes tailles, pour un prix de 150.000 à 200.000 dôngs la nuit. Chacun est équipé de lits avec matelas, oreillers et ventilateurs. Il y a également des dortoirs pour les groupes. Pour les personnes un peu plus exigeantes, le Coco Beach Camp met à leur disposition des villas blanches face à la mer. Ici, la bibliothèque, la cuisine et l’aire de jeux sont en accès libre et gratuit.
Jusqu’à maintenant, le Coco Beach Camp n’a signé de contrats avec aucune agence de voyage. Il ne reçoit que les groupes de visiteurs, renseignés par le site internet de l’établissement ou le bouche-à-oreille. Et cela marche du tonnerre ! En semaine, environ 100-150 touristes y séjournent, nombre qui passe à 300-400 le week-end, pour un total de 5.500-6.000 touristes par mois. Ces derniers peuvent prendre part à toutes sortes de loisirs, sports de plage et aquatiques : plongée sous-marine, trekking, football de plage, beach-volley, ski nautique, kayak, etc.
Actuellement, le Coco Beach Camp réalise un chiffre d’affaires de 3-3,5 milliards de dôngs par mois. Ce complexe a reçu récemment des commandes d’organisation du mariage en bord de mer, un nouveau créneau pour lui.
Quid de l’environnement ?
Si ces atouts sont indéniables, avec un rapport qualité/prix plus qu’intéressant, ce nouveau modèle de «camping à la plage» est loin d’être parfait. Premièrement, l’établissement souffre d’une surfréquentation chronique en raison, justement, du faible coût de ses services. Cela a parfois des répercussions en termes de propreté de l’environnement. De plus, selon Huynh Ngoc Sao Hôm, représentante de ce complexe : «Lorsqu’il y a trop de touristes, Le Coco Beach Camp ne peut fournir suffisamment de produits de la mer. Face à cette situation, nos clients ont toutefois la possibilité d’acheter leurs produits de mer et l’établissement fournit la cuisine ou le barbecue pour les préparer».
Autres problèmes pour le Coco Beach Camp : il se situe entre deux destinations touristiques phares du Sud du Vietnam (Mui Ne et Vung Tàu). Ainsi, le complexe ne peut pas accueillir beaucoup de touristes. À noter aussi que le personnel n’est pas toujours très compétent, le complexe servant aussi de centre de formation.
Mais plus important encore, le concept de «camping à la plage» doit offrir un espace proche de la nature aux touristes. Ce qui passe obligatoirement par la préservation de l’environnement. Et pour cela, le comportement de certains clients est déplorable, eux qui n’hésitent pas à jeter tous leurs détritus sur la plage ou à la mer, avec la pollution visuelle et réelle que cela engendre...