La villa Hang Nga ou Crazy House (la maison folle) est une des destinations incontournables de Dà Lat, cité érigée sur les hauts plateaux du Centre. Il est possible de la visiter et même d’y séjourner.
Trônant fièrement au 3, rue Huỳnh Thúc Kháng, ville de Dà Lat (province de Lâm Dông), la villa Hang Nga a été classée en 2010 dans la liste des maisons les plus bizarres du monde par le magazine People’s Daily. Cet édifice est également une des destinations les plus mystérieuses du globe, si l’on s’en réfère au classement qui vient d’être publié par Lonely Planet, l’incontournable éditeur australien de guides de voyages.
L’originalité de la villa Hang Nga est qu’elle enfreint toutes les règles architecturales. En arpentant les lieux, les touristes ont l’impression de s’égarer dans un dédale de sentiers tracés au beau milieu d’une forêt ancienne et mystérieuse avec ses lianes enchevêtrées, ses arbres séculaires ponctués ci et là de toiles d’araignées gigantesques, de champignons qui le sont tout autant, abritant une faune de tout poil… Les maisons donnent la sensation d’avoir été creusées dans d’énormes troncs d’arbres ou aménagées dans des grottes.
Un message fort à faire passer
L’ensemble architectural est composé de murs en béton peints en noir et brun qui forment des images bizarres et parfois monstrueuses. «La maison folle», qui porte décidément bien son nom, n’a pas de toit dans le sens commun du terme. Vue de loin, elle fait penser à d’immenses colonnes de stalactites.
Chaque chambre d’hôtes qu’abrite cette villa porte le nom de l’animal dont elle est inspirée : ours, tigre, aigle, kangourou…, imitant l’environnement de vie des animaux. Pour le plus grand bonheur des visiteurs qui y séjournent. Mais rassurez-vous, ici, chaque chambre dispose d’équipements modernes au même titre que les grands hôtels.
Construite en 1990, Crazy House s’étend sur une superficie de 1.900 m². Sa propriétaire et conceptrice est l’architecte Dang Viêt Nga, diplômée de l’Université d’architecture de Moscou en 1965. Elle vit à Dà Lat depuis 1983. «Au fur et à mesure que je construis cette villa, je garde toujours en tête le fait que chaque jour, l’Homme détruit un peu plus la nature qui l’entoure. Par la force de l’architecture, je voudrais que l’Homme se rapproche à nouveau d’elle, l’aime et la respecte», a confié Mme Viêt Nga.
Actuellement, la construction se poursuit. Et Dang Viêt Nga ne manque pas d’imagination, elle qui veut faire de cet espace une réserve naturelle.