Selon le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme (MCST) et l'Académie nationale de la musique du Vietnam, ce dossier sera soumis en août prochain à l'UNESCO afin qu'il soit inscrit dans la liste représentative des patrimoines culturels immatériels de l'humanité, ont-ils précisé. 

Il s'agit d'un projet d'envergure pour affirmer la valeur culturelle du don ca tài tu ainsi que pour élever la prise de conscience en faveur de la préservation, la valorisation et la promotion à grande échelle dans le pays et à l'étranger de cet art. 

Le projet nécessite un investissement de 12 milliards de dôngs dont 10 par la mégapole du Sud et deux par d'autres localités méridionales. Pour réaliser le projet, le MCST a confié à l'Académie nationale de la musique, au Service municipal de la Culture, des Sports et du Tourisme de Hô Chi Minh-Ville et des provinces du Sud son élaboration. 

Le docteur Nguyên Thuyêt Phong, réputé pour son expérience dans la promotion de la musique traditionnelle aux États-Unis, a également été invité à prendre part au projet. Selon cet expert, beaucoup de défis restent à surmonter pour préparer les dossiers. 

Né dans le Sud, le don ca tài tu a connu un bel essor depuis le début du 20e siècle. Mais cet art est actuellement menacé de disparition en raison des influences du cai luong (théâtre rénové), du mélange entre les styles d'interprétation du don ca tài tu... 

De plus, il faut restituer l'espace authentique de cette musique, chercher des artistes capables de transmettre cet héritage aux jeunes. 

Auparavant, on interprétait le don ca tài tu avec des instruments musicaux comme la cithare à 16 cordes, dàn kim, la viole à deux cordes, le luth à quatre cordes, dàn gao, le monocorde, la flûte, tiêu, désormais il est difficile de faire cohabiter cet art musical avec la scène pop, rock ou lors de fêtes actuelles.