D’ici 2016, le vieux quartier de Hanoi accordera une priorité à la conservation de la totalité de ses vestiges historiques et culturels, soit 121 ouvrages, en relogeant les familles qui les occupent. Priorité concrétisée par le projet de déplacement de la population du vieux quartier.
En vue de consulter la population de la capitale et, en premier lieu, les familles directement concernées, le Comité de gestion du vieux quartier a rendu public récemment ce projet.
Selon le président du Comité populaire de l’arrondissement de Hoàn Kiêm, Vu Van Kiên, il a pour but de réduire la densité démographique dans le vieux quartier et de préserver ses valeurs culturelles. Selon ce projet, le taux d’occupation devra passer de 823 personnes/ha en 2010 à 500 en 2020, date à laquelle Hanoi devrait achever son programme de déplacement de 6.550 foyers, ce qui représente près de 26.200 personnes.
L’opération sera menée en deux phases. Durant la première, 1.530 des 6.550 familles seront relogées dans la nouvelle zone urbaine de Viêt Hung qui comprend 1.800 appartements sur 11,12 ha du district de Long Biên. La seconde phase du projet commencera immédiatement après l'achèvement de la première et devrait s’achever en 2020.
«Les ménages qui occupent partiellement ou totalement l'un des 121 vestiges historiques et culturels du vieux quartier de Hanoi se sont tous enregistrées sur la liste des foyers devant être relogés durant la première phase», a souligné Pham Tuân Long, vice-président président du Comité de gestion du vieux quartier. En général, ces vestiges sont des pagodes, des temples, des pagodons, des portes d’entrée... qui pour la plupart sont occupés depuis 1954.
Le Docteur Luu Minh Tri, président de l’Association des vestiges culturels de Thang Long, a abondé en ce sens : «cette décision est parfaitement logique, elle contribuera non seulement à la préservation de ces vestiges, mais aussi à la création de nouveaux sites touristiques».
Selon l’architecte Dào Ngoc Nghiêm, l’arrondissement de Hoàn Kiêm doit restaurer ces vestiges. Mais cette restauration devra aussi aller de pair avec la reconstitution des fêtes anciennes afin qu’ils retrouvent leur fonction d’autrefois. Quant au relogement, il doit respecter les principes de respect des éléments traditionnels, de l’espace, et de l’accord en pleine connaissance de cause de la population du vieux quartier.