La pagode de Tu Vân est située au cœur de la ville de Cam Ranh, province de Khanh Hoà (Centre). La visite de ce site donne aux touristes la sensation de se retrouver plongés dans l’océan, les murs, les colonnes étant presque tous en coquillage et en coraux.
Tu Vân est une pagode construite en 1968 dans la ville de Cam Ranh, à 60 km au sud de la ville de Nha Trang, province de Khanh Hòa (Centre). Jusqu’en 1995, la pagode s’est vu greffer de nouveaux ouvrages pour parvenir à son visage actuel. Sa particularité, des coquillages et coraux comme matériaux de constructions, lui vaut le surnom de pagode Coquille ou pagode Corail. Grâce à cette architecture unique et originale, et son procédé de construction entièrement manuel réalisé par les bonzes et les moines, elle est devenue une attraction touristique pour les personnes ayant coché Khanh Hoà dans leur séjour.
L’esprit bouddhique dans un paysage océanique
Sitôt l’entrée franchie, le visiteur se sent imprégné de cette atmosphère bouddhique si calme et reposante, où il découvre sur la droite une séquence illustrant la vie de Bouddha depuis sa naissance jusqu’à son entrée au nirvana. À gauche de la porte d’entrée, trône une impressionnante barque haute de trois étages et longue de dix mètres, sur laquelle sont entreposés livres et théories bouddhiques. Cet ouvrage, symbole de l’Intelligence du Bouddhisme, se dresse devant le visiteur, transformé en spectateur ébahi.
Mais ce qui impressionne le plus dans cette pagode est sans conteste la tour de Bao Tich, achevée en 1995 et construite entièrement en calcaires coralliens. Cet ouvrage, réalisé sans outils, culmine à 39 m de hauteur et comporte deux étages. Connu pour être la plus haute tour bouddhique répertoriée au Vietnam, l’ouvrage se distingue par une architecture tarabiscotée constituée de 49 petites pyramides. Dans chaque pyramide est installée une statue de Bouddha. Et sur la cime de chaque petite pyramide trône une mini-pyramide.
La tour de Bao Tich possède huit portes d’entrée symbolisant le Noble octuple sentier, la voie qui mène à la cessation de la souffrance ainsi qu’au nirvana dans le bouddhisme. Si le premier étage de la tour est dédié aux cultes de Bouddha, le rez-de-chaussée sert d’espace de contemplation et de relaxation pour les visiteurs. Ici, ils peuvent admirer les chefs-d’œuvre, étudier comment ont été agencés les coquillages multicolores de toutes sortes de mollusques bivalves pour créer ses magnifiques ornements et espaces de décoration. La création de l’édifice a nécessité cinq années de travaux consécutives à partir de 1995.
Le chemin menant à l’Enfer
Mais les visiteurs ne sont pas au bout de leurs surprises : les créateurs de la pagode ont également aménagé un large espace souterrain à 10m de profondeur dédié aux 18 niveaux de l’Enfer. Un site à ne pas manquer. Le chemin menant à l’Enfer est long d’environ 500m, construit lui aussi en corail et coquillages. C’est une allée sombre, étroite et sinueuse. Ainsi, une torche ou une lampe électrique à la main, les touristes peuvent tenter de se muer en exilés en Enfer, une expérience qui ne laisse pas de marbre.
La visite des 18 niveaux de l’Enfer terminée dans son intégralité, le pont de Nai Hà ramène les touristes dans le monde des vivants. La porte de sortie, en forme d’une bouche de dragon géant, emmènera les touristes au paradis, symbolisé par un joli jardin de 200 m², fleuri et rempli d’arbres séculaires, qui fait penser à un mini-jardin de Babylone.