En finir avec les symboles «exotiques» à l’extérieur des monuments
Mettre à jour: 26 Août 2014
Le Département des beaux-arts, de la photographie et de l’exposition a publié et envoyé le 19 août une circulaire N°352 - relative aux symboles vietnamiens - aux organes compétents locaux et aux inspecteurs culturels. L’objectif est d’établir les bases de référence pour éliminer les symboles non conformes aux coutumes vietnamiennes exposés à l’extérieur des monuments.

Symboles traditionnels du Viet Nam

Cela fait longtemps désormais que les médias font mention que plusieurs symboles placés au niveau des porches des sites historiques, des maisons communes de village et de l’entrée des organes - comme par exemple le lion en pierre au style chinois ou occidental - déparent avec la tradition vietnamienne d’un point de vue culturel, esthétique et spirituel. Ce qui parfois provoque l’indignation des personnes qui se rendent en ces lieux.

D’après des spécialistes en gestion culturelle, l’apparition et l’expansion des symboles «exotiques» au Viet Nam ont plusieurs explications. Les lions en pierre par exemple pullulent en raison d’une croyance erronée de leur signification, selon laquelle un lion en pierre dans la maison protégerait son hôte et lui permettrait de s’enrichir rapidement...

Conséquence de cela, ces statues apparaissent partout : devant pagodes, établissements des autorités, administratifs, monuments historiques, etc. De plus, le manque de connaissances artistiques et culturelles fait que les gens confondent le lion en pierre vietnamien avec celui chinois ou occidental.

Selon Trân Lâm Biên, chercheur de culture traditionnelle, «l’introduction de ces lions en pierre exotiques dans les vestiges estompe le caractère national, déforme l’histoire et va à l’encontre de la culture traditionnelle élaborée par nos ancêtres».

Il est temps d’agir

Juste après la publication par le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme d'une circulaire portant sur l’interdiction d’exposer et d’utiliser les symboles dits «exotiques», c’est-à-dire qui ne conviennent pas aux coutumes vietnamiennes, le Département des beaux-arts, de la photographie et de l’exposition a constitué la liste des symboles traditionnels du Viet Nam puis l'a envoyée aux organes compétents locaux pour s’en servir de référence et éliminer les éléments non désirables.

«En parallèle à la coopération avec les spécialistes dans les recherches artistiques pour savoir quels sont les symboles traditionnels et les présenter au public, cet organe participe aussi à une campagne de propagande pour que les gens qui se prêtent à ce genre de pratique comprennent la nécessité d’y mettre fin», affirme Vi Kiên Thành, directeur dudit Département.

Cette campagne a également pour objectif de sensibiliser les artisans et de les encourager à fabriquer des produits dont les modèles respectent les traditions culturelles vietnamiennes. D’ailleurs, M. Thành avoue que ce problème ne sera pas résolu dans immédiatement : «Il faut du temps. Le Département va coopérer avec les instituts, les organismes centraux et locaux, les agences de presse pour mener des campagnes de propagande et sensibiliser la population sur ce problème».

CVN