Pendant ses 143 ans d'existence, la dynastie des Nguyên a organisé 39 concours de doctorat ès-lettres officiels et 3 concours de doctorat d’arts martiaux.
Pendant ses 143 ans d'existence, la dynastie des Nguyên a organisé 39 concours de doctorat ès-lettres officiels et 3 concours de doctorat d’arts martiaux. Le dernier concours de doctorat d’arts martiaux s’est tenu en 1869, il y a 140 ans. L’organisation parallèle de deux concours de doctorat ès-lettres et d’arts martiaux a reflété les traits culturels originaux de la façon de gouverner le pays des empereurs Viêt d’antan.
En ce qui concerne la requête sur l’établissement du Temple des Arts martiaux (Vo Miêu) en 1835 sous le règne de Minh Mang, les annales disent: «La politique destinée à gouverner le pays considère à la fois la littérature et les arts martiaux comme les deux facteurs d’importance égale... dans la capitale ainsi que dans les provinces les Temples de la Littérature (Van Miêu) ont été construits. Alors, on pense que le Vo Miêu devrait être fondé pour les personnes pratiquant les arts martiaux». Répondant à la demande des mandarins civils et militaires de la Cour, le roi Minh Mang a accepté la requête et a promulgué un édit royal sur la fondation du Temple des Arts martiaux (Vo Miêu ). Cet événement a démontré que les rois Nguyên ont supprimé le concept de faire grand cas de la littérature tout en méprisant des arts martiaux. Partant de ce concept, la dynastie des Nguyên a organisé des concours de doctorat d’arts martiaux, en vue de sélectionner des hommes talentueux ainsi que de valoriser l’esprit martial de notre peuple.
Dans les annales, on peut lire aussi : « Sous le règne du roi Tu-Duc, la dynastie des Nguyên a organisé à Huê, ancienne capitale du Vietnam, 3 concours de doctorat d’arts martiaux : le premier en 1865, le second en 1868 et le dernier en 1869. Les règlements stipulèrent clairement que les candidats devaient non seulement montrer leur talent dans les épreuves de boxe, de bâton, de couteau, d’épée, de fusil, de poids en plomb, mais encore se mesurer en même temps avec deux guerriers de la cour qui furent souvent des capitaines de la garde royale, c'est-à-dire des gens possédant d’excellentes compétences en arts martiaux. Après la victoire sur ces deux capitaines, ils devaient passer d’autres épreuves telles que : art de la guerre, connaissances sur le manuel d’instruction militaire, questions d’actualités… En bref, le Docteur d’arts martiaux n'est pas seulement un homme robuste compétent uniquement en arts martiaux, c'est aussi un lettré. C’est pourquoi, outre le titre de noblesse, des costumes, un chapeau, un palanquin et un cheval octroyés par le roi, les noms des lauréats d’arts martiaux furent gravés pour l'éternité sur les stèles du Temple des Arts martiaux (Vo Miêu).
Aujourd'hui, dans le but de présenter au public les règlements et prescriptions des concours de doctorat d’arts martiaux et de ranimer l’esprit martial de notre peuple, lors du Festival Huê 2008, le Comité d’organisation a reproduit des scènes de ce concours. Elles ont non seulement valorisé un aspect culturel méconnu de la tradition des examens et concours des Vietnamiens mais encore ont permis au public de faire des découvertes intéressantes sur les arts martiaux des Viêt.