Les gongs, l’âme du Tây Nguyên
Mettre à jour: 09 Octobre 2017
Vivant dans les forêts et les montagnes du Tây Nguyên (hauts plateaux du Centre), les ethnies minoritaires Ba Na, Ê Dê, Co Tu, M’Nông, Gia Rai, Xo Dang, Chu Ru et Ma considèrent les gongs comme leur trésor. Les gongs sont également sacrés, car ils les aident à communiquer avec leurs divinités.  

L’espace culturel des gongs du Tây Nguyên a été reconnu le 15 novembre 2005 par l’UNESCO patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Il s’étend sur les cinq provinces du Tây Nguyên : Kon Tum, Gia Lai, Dak Lak, Dak Nông et Lâm Dông, et concerne les huit groupes ethniques mentionnés précédemment, les gongs en eux-mêmes et les partitions, chansons, rituels et festivals utilisant cet instrument.

Les spectacles qui ont ouvert le Festival de la culture des gongs du Tây Nguyên 2017, tenu en mars à Buôn Mê Thuôt (province de Dak Lak) ont été impressionnants. Autour de feux et de jarres d’alcool «cân», des troupes ethniques ont interprété des mélodies folkloriques envoûtantes, telles que Mung lua moi (Bonheur avec le nouveau riz), Ta on (Gratitude), Vui don khach (La joie d’accueillir les invités) ou encore Giu khach o lai choi cùng (Garder les hôtes plus longtemps).

Pour les minorités ethniques du Tây Nguyên, ces mélodies sont étroitement liées à leur vie. Les gongs les suivent de leur naissance à leur mort. Ils sont utilisés dans les rituels pour le nouveau riz, les rites de sacrifice du buffle, les rites d’invocation de la pluie, les cérémonies de mariage et de pendaison de crémaillère... Ce sont aussi les fils ésotériques qui relient le monde terrestre au monde divin.

CVN