La renaissance du combat au bâton long
Mettre à jour: 29 Novembre 2011
Dans les écoles traditionnelles vietnamiennes d'arts martiaux, le Con ou « bâton », est divisé en deux types : court et long. Le bâton court (1,5-1.7m), est utilisé pour l’entraînement et le combat et le bâton long (plus de 3m), dans les compétitions.

En 2010, sur la base de documents historiques et d’objets conservés au Musée de Quang Nam, l’Institut des arts martiaux de Tay Son-Binh Dinh et des maîtres d'arts martiaux de Quang Nam, Quang Ngai, Da Nang et Khanh Hoa ont restauré la pratique du long bâton, disparue près d’un siècle.

Le bâton long fait 3 à 3,5 m et est en bois de kien, souple. La tige de kien est polie pour atteindre 3cm de diamètre, mais seulement 2cm aux extrémités. Le haut du bâton est enveloppé de tissu pour éviter d’infliger des blessures à l’adversaire.

 

Pendant la compétition, il est interdit de porter les coups. L’objectif est de montrer son talent et sa souplesse sans causer de blessures à l’adversaire. Les combattants portent, l’un, une armure rouge et l'autre, verte, ainsi que des masques de protection. Après un roulement de tambour, les deux adversaires entrent dans le cercle de 8m de diamètre, avec un long bâton à la main, suivis de l’arbitre. Chaque compétition comprend trois rounds de trois minutes chacun et les combattants se reposent une minute entre les rounds. Les points sont distribués de la façon suivante : coup au corps 1 point, à la tête 2 points, renverser l'adversaire 4 points, faire tomber son bâton 5 points.


Selon le maître d'arts martiaux Tran Xuan Man, du club d’arts martiaux de Ky Son, pendant la dynastie des Nguyên au XIXe siècle, le long bâton était une discipline des examens d’arts martiaux pour choisir les gardes au service de la cour et même pour des postes très élevés (mandarin militaire par exemple). À la fin de la dynastie des Nguyên, quand les examens d’arts martiaux ont disparu, la pratique du long bâton était devenue une sorte de jeu populaire.


La restauration du long bâton a permis de ne pas laisser disparaître une partie importante des arts martiaux nationaux.

VNI