La ville de Dà Nang (Centre) donne sur une plage de
sable blanc qui s’étend à perte de vue. Et à proximité de cette ville côtière
se trouve Bà Nà, bercée par un climat tempéré en plein tropique.
Bà Nà est perchée à 1.487 m d’altitude, à environ 40
km à l’Ouest de Dà Nang. La station de montagne offre des paysages magnifiques
et un calme bienfaiteur pour tous les voyageurs fatigués par l’agitation des
grandes villes.
Découverte par un capitaine français en 1900, Bà Nà
est vite devenu un lieu de villégiature idéal pour les officiers français de
l’armée coloniale. Ces derniers ont tracé un chemin de randonnée d’une longueur
de 17 km, reliant le pied au sommet. À cette époque-là, environ 240 villas se
dressaient sur le flanc de la montagne, ensuite accompagnés d’hôtels, de
restaurants, d’un théâtre, d’une église et d’un hôpital.
Après des décennies de guerre et de décrépitude, les
structures sont tombées en ruine, dévorées par la jungle. Puis, en 1998, des
entrepreneurs ont repris possession de Bà Nà, pour en faire la station
touristique que l’on connaît aujourd’hui. L’année dernière, Bà Nà a accueilli
plus de 600.000 voyageurs. Et durant l’été, plus de 8.000 personnes s’y sont
rendues chaque jour.
Deux records du monde Bà Nà devient peu à peu une
destination de prédilection pour de nombreux touristes vietnamiens comme
étrangers. D’autant plus depuis que la Compagnie par actions de services de
téléphérique de Bà Nà, relevant de Sun Group, a décidé d’injecter plus de 230
millions de dollars dans une ligne de télécabines inaugurée en 2009, à
l’occasion de la Journée de libération de la ville de Dà Nang (29 mars).
La télécabine, avec ses 94 «œufs» soutenus par 22
piliers et sa capacité horaire de 1.500 personnes, part du pied du mont de Bà
Nà pour rejoindre le sommet Vong Nguyêt, qui donne un accès direct à la
station. Les voyageurs peuvent ainsi atteindre le sommet en seulement 15
minutes au lieu de 50-60 minutes à pied. Cet ouvrage est aux normes de
l’Association des téléphériques d’Europe, grâce à ses technologies
autrichiennes.
Cette remontée mécanique détient deux records du
monde : le premier de longueur, avec ses 5.024,62 m, et le second de dénivelé,
avec 1.291,81 m.
La météo à Bà Nà est unique, et l’on peut y vivre les
quatre saisons en une seule et même journée : le printemps dans la matinée,
l’été à midi, l’automne dans l’après-midi et un hiver assez frisquet la nuit.
Les plus grands atouts de Bà Nà sont sa forêt vierge,
ses écosystèmes et leur biodiversité. La faune et la flore de cette zone sont
d’une grande richesse. On y recense plus de 544 espèces de végétaux (dont six
espèces rares) et 256 vertébrés, qui tous figurent dans le Livre Rouge du
Vietnam. Les animaux menacés incluent l’argus ocellé, l’ours noir d’Asie, le
gibbon à joues jaunes, ainsi que plusieurs autres espèces non énumérées ici et
seulement protégées par la beauté sauvage des lieux, qui n’invitent pas
forcément à l’aventure.
Autre attrait avec le parc de loisirs «Bà Nà Hills –
Fantasy park», lequel «a bénéficié d’un investissement de 51,2 millions de
dollars», confie Kim Oanh, responsable marketing de Sun Group. S’étendant sur
22.000 m², cet ouvrage possède deux cinémas 4D et de nombreux jeux.
La pagode de Linh Ung, bâtie au XVIII e siècle,
abrite des documents anciens sur l’histoire du temple et une statue de Bouddha
de 30 m de haut. Mais il y a aussi les caves à vin françaises, les cascades
magiques de Toc Tiên et les ruisseaux qui tous invitent les touristes à la
détente et au rafraîchissement lors des chaudes journées d’été. La brume qui
entoure les lieux à certaines heures du jour et de la nuit procure aux
voyageurs un sentiment extraordinaire.
Le village français, qui attend patiemment les
touristes, est un réseau de villas (1.000 chambres) et de restaurants conçus
selon le style architectural français.
Un des critères de la Compagnie par actions des
services de téléphérique de Bà Nà est de développer le tourisme vert. Il serait
dommage en effet que le tourisme de masse vienne porter un coup à la beauté des
lieux...