Les estampes populaires du village Sinh sont très connues dans l’ancienne capitale impériale de Huê (ville centrale du Viet Nam), notamment à l’arrivée du Têt traditionnel.
Le village des estampes populaire de plus de 400 ans
Le village Sinh de la commune Phu Mâu du district de Phu Vang dans la province de ThuaThiên-Huê (au Centre) est à 10 kilomètres à l’Est de la ville de Huê. Ce village, existant depuis plus de 400 ans, a une tradition liée à la religion folklorique et à la culture spirituelle des Huêens. Il est actuellement devenu une destination touristique attrayante pour les visiteurs de l’ancienne capitale impériale.
Les estampes du village Sinh ont une origine analogue à celles populaires de Dông Hô, ou des estampes de Hàng Trông au Nord. Les habitants du village Sinh utilisent également le papier « do » (papier d'origine végétale) ou papier brut induit de nacre « diêp » pour imprimer les estampes, en employant des matières premières naturelles pour les couleurs.
L’agitation pour accueillir le Têt traditionnel
Si vous avez l’intention de visiter le village des estampes populaires Sinh, la fin d’année sera une bonne occasion, puisqu’après la saison agricole, les familles s’empressent de créer des peintures pour répondre aux besoins du culte des habitants à l’occasion du Têt traditionnel.
Il s’agit de la période la plus chargée de l’année. Tous les gens se dépêchent pour terminer les produits. Parmi les catégories de peinture, celles liées au culte sont les plus nombreuses pour prier lors de la fête des génies du foyer« Ông Tao », lors du réveillon du Nouvel An, ou culte aux ancêtres selon les coutumes des Vietnamiens », a partagé une artisane des estampes du village Sinh, Trân Thi Gai, 65 ans.
L’artisan du village, Ky Huu Phuoc, âgé de 70 ans, a 60 ans d’expérience dans ce métier, et a contribué à faire revivre ce village des estampes. Ses produits sont très connus dans le village et sont exposés lors des foires et des expositions des estampes populaires, ainsi que dans les Festivals de Huê.
Les revenus de la vente des peintures ne sont pas très élevés, chaque peinture coûte 15 000 à 25 000 dôngs pour une peinture au culte et 70 000 à 90 000 dôngs pour une décoration, mais ce qui est important pour lui, c’est la joie et la fierté du métier transmis par ses ancêtres, a-t-il confié. Une question le tourmente beaucoup, c’est que peu de jeunes suivent ce métier, et tôt ou tard ce métier se perdra progressivement.
À l’heure actuelle, le village Sinh n’est pas seulement un endroit où on vient pour acheter des peintures pendant les jours du Têt traditionnel, mais il est devenu une destination attrayante pour les visiteurs. Ce qui a permis aux peintures du village d’être diffusées partout au Viet Nam et dans le monde, grâce aux touristes.