Le Nouvel An lunaire et ses coutumes traditionnelles
Mettre à jour: 16 Février 2018
Xông đât, lì xì, sortir de chez soi pour la première fois les premiers jours de l’année lunaire… font partie des traditions du Têt vietnamien.

Les Vietnamiens pensent que la première personne à fouler le seuil de leur maison le premier jour de l’An lunaire leur portera chance ou malheur toute l’année. Cette coutume s’appelle en vietnamien xông đât. Alors, la personne choisie par le propriétaire de la maison doit être en bonne santé et avoir une bonne situation familiale. Elle se rendra à la maison en souhaitant le meilleur à ses hôtes.

Un plateau de cinq fruits

On ne peut pas parler du Têt sans aborder l’incontournable plateau aux cinq sortes de fruits déposé sur l’autel.

Dans le Nord, les habitants présentent généralement une main de bananes, un pamplemousse ou un cédratier main-de-bouddha, et trois autres sortes parmi les oranges, kumquats, mandarines, kakis… Dans le Sud, on préfère corossol, noix de coco, papaye et mangue, outre pastèque, pomme, pêche… Les habitants du Nord accueillent le Têt avec le rouge des fleurs de pêcher, ceux du Centre et du Sud voient leur univers s’illuminer avec le jaune des fleurs des abricotiers ou des chrysanthèmes.

Lì xì

Le Lì xì (étrennes glissées dans de petites enveloppes rouges) est également une importante pratique commune pour les Vietnamiens. Selon la coutume, au réveillon ou au premier jour de l’An, la famille se réunit et les enfants souhaitent une bonne année aux grands-parents. C’est ensuite que ces derniers leur offrent des lì xì. Les invités offrent également des lì xì au propriétaire et vice versa. La somme à l’intérieur est guère importante, seul le geste compte.

Les enveloppes sont souvent rouges - la couleur de la chance - et peuvent contenir également des vœux de chance et de bonne santé. Les gens peuvent offrir des lì xì durant toute la fête du Têt.

Jusqu’à présent, le lì xì est toujours une coutume du Têt respectée dans chaque famille.

Aller à la pagode

Il s’agit d’une activité spirituelle indispensable à l’occasion du Nouvel An lunaire. Normalement, après le giao thua, (Réveillon du Jour de l’An), les croyants, pratiquants ou non, se rendent à la pagode afin de prier pour le bonheur, la chance, une santé de fer, la prospérité pour eux-mêmes, pour leurs proches mais aussi pour toute leur famille.

Cependant, les rites diffèrent quelque peu selon les régions. Au Nord, les gens amènent des bâtons d’encens, des fleurs, des fruits, des papiers votifs et aussi des requêtes en calligraphie nôm (écriture démotique sino-vietnamienne) adressées aux génies où sont écrits les vœux pour la nouvelle année.

Au Sud, les préparatifs sont souvent plus simples. On y amène seulement des fruits, puisque l’on demande directement aux génies ce qu’on désire. L’objectif final est toutefois le même : s’orienter vers “le Vrai, le Bien et le Beau”.

Il y a un précepte très célèbre chez les Vietnamiens : “Le premier jour du Têt est pour le père, le deuxième pour la mère, le troisième pour les enseignants”. Ce dicton révèle bien le mode de vie pendant le Têt, préservé de génération en génération. La reconnaissance des enfants envers leurs parents et leurs grands-parents importe beaucoup. Et ils n’oublient pas ceux qui les enseignent à l’école… Cela traduit l’état d’esprit des Vietnamiens : “Quand tu bois de l’eau, pense à la source”.

CVN