La rue de la soie
Mettre à jour: 09 Septembre 2010
Surnommée à juste titre “Rue de la soie”, Hàng Gai est l’une des rues les plus animées de Hanoi avec sa succession de magasins de soieries dont les touristes étrangers forment l’essentiel de la clientèle.
La rue de la soie (arrondissement de Hoàn Kiêm), longue de 250 m, possède 120 magasins de soieries ou de marchandises de toutes sortes dont la soierie et 29 autres magasins, un espace de soierie de Hanoi, tout petit, mais élégant, proche de tout le monde et commode pour les ventes et achats.

Ces dernières années, ces magasins ne vendent plus du prêt-à-porter, mais des produits propres à leur magasin. Cu Thành se spécialise dans la vente des morceaux de soie, d’étoffe, Hoa Silk dans les voiles et fichus en soie, Kelly Silk dans la confection rapide, Khai Silk est toujours attirant avec ses traits européanisés sur le fond des matières orientales…, et De Maison présente à ses clients des accessoires de vêtements et souvenirs imprévus.

Jadis, la rue Hàng Gai appartenait au village ancien de Cô Vu. Il s’agissait d’un tronçon de la rue commençant du lac de l’Épée restitué, longeant l’actuelle rue Hàng Bông et se terminant à Cua Nam (Porte du Sud). Le seul vestige de Cô Vu est sa maison communale sise 85 Rue Hàng Gai, dédiée aux génies Bach Ma et Linh Lang, bien connus dans plusieurs temples et maisons communales da la ville et qui se caractérise par un banian séculaire à l’entrée.

Dans le passé, les maisons n’avaient qu’un seul étage, avec parfois des mansardes sans fenêtre ou à une seule fenêtre donnant côté rue. Ces maisons ont une façade pour la plupart très étroites, mais profonde avec des cours carrées se succédant. Les salles du fond ont parfois deux ou trois étages et sont dotées de micro-jardins avec fleurs et arbres d’agrément. La porte arrière donne sur une ruelle ou une autre rue.

Dans le premières décennies du XXe siècle, les tourneurs sur bois et fabriquants de ficelles de ramie cédèrent la place à des commerçants plus fortunés exerçant dans l’impression de livres avec des tampons de bois et le commerce de la soie. Le commerce comme dans la rue Hàng Dào était réservé aux gros commerçants mais les produits n’étaient pas exposés dans leurs magasins. Le commerce de la soie et des livres imprimés par des tapons de bois, quant à lui était pratiqué exclusivement par des femmes.

Afin de conserver et restaurer des rues de métiers traditionnels, pour le développement du commerce, l’Institut de Recherche économique et de Développement de l’Université de l’Économie nationale de Hanoi, conjointement avec le Comité populaire de l’arrondissement de Hoàn Kiêm, a élaboré un projet pour la rue Hàng Gai. Dans un proche avenir, un logo propre aux soieres de ce quartier verra le jour avec coome base l’affichage des prix dans tous les commerces et un cadre commun. L’objectif est que la rue comporte 70% de magasins et boutiques spécialisés dans le commerce de la soie et le reste dans le commerce de marchandises et services concernant la soierie. Ici, existent non seulement les activités commerciales, mais encore les informations touristiques et la restauration d’une rue de métier traditionnel.
VNP