Comme le pho, les Hanoïens ont toujours plaisir à manger à n’importe quelle heure de la journée du banh gio. Cette spécialité est vraiment une combinaison parfaite des ingrédients du delta du fleuve Rouge.
Ce sont le riz, la feuille de bananier, le champignon noir, le champignon parfumé et le porc. La préparation n’est pas trop difficile mais elle demande un peu de temps et de dextérité. Un plat plein d’arôme et de subtilité!
Le banh gio est vendu n’importe où, même dans les coins les plus reculés de la capitale. L’image du vendeur de banh gio pédalant sur un vélo vétuste avec, attaché sur le porte-bagage, un panier contenant des banh gio bien chauds, est gravé dans le mémoire de chaque Hanoïen. Le banh gio est confectionné à partir d’une farce composée de champignons noirs et de hachis de viande de porc, mélangée avec des ciboulettes coupées en morceaux et épicée avec du nuoc mam et du poivre, le tout sauté promptement.
La pâte du banh gio est préparée à partir de riz ordinaire broyé. Elle est mélangée avec un peu de farine et du sel. Puis le mélange est cuit et tourné régulièrement à feu doux jusqu’à ce qu’il soit bien cuit et dense.
Des feuilles de bananiers sont bouillies, jusqu’elles soient souples. Elles sont coupées en pièces de 20 cm (carré) puis huilées légèrement. La pâte est versée sur la feuille, à quoi on ajoute une cuillère à soupe de farce, puis de nouveau de la pâte. Refermer la feuille comme un petit paquet, en forme de triangle.
Les banh gio sont bouillis dans l’eau chaude environ 60 minutes. Il ne faut pas être pressé de manger du banh gio mais au contraire, il faut le déguster à la hanoïenne, c’est-à-dire par petites bouchées, pour ressentir le goût gras de la farce parfumée de poivre, de ciboulettes séchées et la fragrance des champignons noirs./.